L'Algérie a transmis officiellement à la Confédération africaine de football (CAF), son refus des conditions de participation du Maroc à l'édition 2023 du Championnat d'Afrique des Nations de football des joueurs locaux (CHAN), prévu du 13 janvier au 4 février prochains en Algérie. Le semaine dernière, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) avait soumis une lettre à l'instance africaine de football, dans laquelle elle demandait le respect du cahier de charges des compétitions africaines. L'une des conditions étant de garantir les meilleures conditions pour le déplacement des équipes nationales participantes. L'institution dirigée par Fouzi Lekjaa avait exigé "un vol spécial de la Royale Air Maroc (RAM), transporteur officiel, depuis Rabat vers Constantine, ville hôte des matchs du Onze national". Or, ce déplacement n'est plus possible depuis qu'Alger avait décidé, en août 2021, de fermer son espace aérien aux vols marocains.
Mercredi dernier, l'Algérie avait officieusement répondu à la demande marocaine. Le chef du comité d'organisation de la compétition Rachid Oukali, avait déclaré en conférence de presse que "le cahier des charges d'un événement sportif tel que le Championnat d'Afrique des joueurs locaux stipule que l'hôte de la compétition a l'obligation de sécuriser les déplacements des délégations des pays participants sur le territoire national comme les déplacements de la capitale vers Constantine, Oran ou Annaba". Selon lui, cette clause n'inclut pas les liaisons aériennes directes.
L'article 80 du règlement du Championnat d'Afrique des Nations stipule que dans le cas d'un «forfait déclaré moins de vingt jours avant le début de la compétition finale ou pendant celle-ci, entraînera, outre la perte du droit d'entrée, une amende de cent cinquante mille (150.000) dollars US ainsi que la suspension de l'association concernée pour les deux éditions suivantes du Championnat d'Afrique des Nations, sauf cas de force majeure tel que défini par la commission d'organisation de la CAF.
Toutefois, le texte ne définit pas les cas de force majeure et se contente de préciser qu'ils «restent réservés et seront tranchés par la Commission d'organisation.