Près de 49 candidats à l'émigration clandestine auraient trouvé la mort au large de Tan-Tan, à bord d'une embarcation alors qu'ils tentaient de rejoindre les côtes canariennes, porte d'accès pour l'Europe, rapporte l'organisation non gouvernementale Caminando Fronteras. Le Maroc fait face à la problématique d'un afflux d'immigrés voulant rejoindre l'Europe, ce qui se termine souvent par des drames, à l'image du bilan établi par l'organisation non gouvernementale Caminando Fronteras qui rapporte que 49 décès ont ponctué une malheureuse traversée, ce samedi au large de Tan-Tan, dans le sud du Maroc, à 200 km des îles Canaries. Selon la même source, les victimes se trouvaient à bord d'un bateau transportant 56 candidats à l'immigration clandestine et se dirigeant vers les îles Canaries. De plus, l'opération de sauvetage qui a eu lieu hier, a permis de sauver deux mineurs, une femme et sept hommes, qui se trouvaient sur un bateau dans des conditions très difficiles. Selon l'ONG Caminando Fronteras, 11 corps ont été trouvés sur la plage locale, tandis que 56 autres personnes seraient portées disparues. De nombreux organismes s'occupant des migrants déplorent le fait que les dispositifs de recherche ne soient pas activés lorsqu'une alerte est envoyée, par le gouvernement marocain ou par le gouvernement espagnol. Dans le même sillage, le journal Publico vient de livrer des données publiées dans un rapport du ministère de l'Intérieur, qui estime que le renforcement des contrôles de sécurité par la gendarmerie marocaine sur les côtes, et le déploiement de Frontex, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, se poursuit depuis deux ans. Les chiffres officiels confirment que le nombre de migrants arrivés sur la péninsule et les îles Baléares par voie maritime a diminué de 27,5 % au cours des sept premiers mois de l'année par rapport à 2021 (de 7.292 personnes à 5.284), et les bateaux ont diminué de 21,9 %. 27,3% des migrants irréguliers sont arrivés par mer aux îles Canaries, soit un chiffre de 9.589 personnes contre 7.531 un an plus tôt. Les migrants partent souvent de la région du Sahara, de la Mauritanie ou du Sénégal. Au premier semestre 2022, l'ONG Walking Borders avait dans un rapport alerté sur "la militarisation du contrôle de l'immigration s'est intensifiée".