L'Institut national d'oncologie (INO) relevant du Centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat a annoncé avoir réalisé avec succès sa deuxième transplantation hépatique à partir d'un donneur vivant apparenté. Cette intervention, réalisée fin septembre, a permis à une patiente de 42 ans souffrant d'une cirrhose en phase terminale de recevoir une partie du foie de sa fille âgée de 22 ans, indique lundi l'INO dans un communiqué. Une première transplantation à partir d'un donneur vivant avait été réalisée avec succès par la même équipe en mars dernier, grâce au don d'un fils pour sa mère atteinte de cirrhose au stade terminal, rappelle la même source, soulignant que les deux « couples » receveur-donneur se portent bien et sont régulièrement suivis par l'équipe médico-chirurgicale et infirmière de l'Institut. Cette activité de transplantation hépatique à partir d'un donneur vivant s'inscrit dans le cadre d'un programme de transfert d'expertise multidisciplinaire entre le Centre hépato-biliaire de l'Hôpital français Paul Brousse (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) et le CHU Ibn Sina de Rabat. L'Institut indique que de nombreux « couples » receveur-donneur apparentés référés des différentes régions du Royaume sont en cours d'évaluation par les équipes spécialisées de l'INO, ajoutant qu'une troisième intervention, puis d'autres, seront programmées à partir de janvier 2023. Il rappelle que le recours au don vivant permet d'offrir une chance d'accès à la transplantation hépatique aux patients atteints d'insuffisance hépatique chronique ou aiguë dans un contexte de pénurie du don d'organe issu de personnes décédées au Maroc.