Comme dans chaque coin et recoin du Royaume, le quartier Agdal de Rabat a vécu, non sans émoi, chaque seconde du match qui a mis aux prises le Maroc et la Croatie, dans le groupe F de la Coupe du monde, se déroulant au Qatar. Nous sommes à Rabat au coeur du quartier Agdal. Il est 10h30. Les premières foules tout de rouge et vert vêtues, commencent à affluer vers les cafés, sponsors officieux de ce genre de manifestations sportives. A dix minutes du rendez-vous tant attendu par toute une nation, les cafés de l'avenue Fal Ould Omeir sont le théâtre d'un spectacle exhalant la fibre nationale des lieues à la ronde. L'hymne national est chanté en choeur par les passants et par les usagers de la ligne du tramway de l'avenue de France. Les bufandas et les drapeaux du Royaume sont brandis, dans une ambiance de liesse. «Les instruments traditionnels de musique sont interdits s'il vous plaît. Il y a beaucoup de centres d'appel aux alentours. Nous ne voulons déranger personne», lance d'emblée le tenancier de ce café qui a pignon sur rue, sans freiner le moins du monde l'ardeur de la foule. En cette matinée aux allures mi-hivernales, mi-printanières, les enseignes de restauration rapide américaines voient bien se presser quelques petits groupes, mais ceux-ci sont plus discrets et préfèrent suivre le match sur les applications de leur téléphone. «Notre clientèle est majoritairement composée de collégiens et de lycéens. Si le match avait été joué un samedi ou un dimanche, l'ambiance aurait été tout à fait différente», entrevoit le manager d'un de ces restaurants, avant de poursuivre: «Les établissements de notre acabit ne sont plus les seuls moyens de suivre un match de grande envergure. Les prouesses technologiques permettent aujourd'hui de regarder les directs sur les smartphones, en étant chez soi ou même dans les buvettes et moyens de transport». A la deuxième mi-temps, nous nous sommes dirigés vers la gare ferroviaire de l'ONCF, station Rabat-Agdal. Mis-à-part les aiguilles de l'horloge de la gare, rien n'indique qu'il est midi dépassé. Très peu de navetteurs, voyageurs et autres usagers occasionnels ont choisi de prendre leur train à cette heure de la journée qui ressemble vaguement à un jour férié. « Combien avons-nous marqué ? » est la question qui fuse de toutes parts sur les escalators, à proximité de la billetterie et vers les portes d'accès aux quais. «Nous avons marqué », car l'équipe nationale marocaine est une partie de nous-mêmes, notre mère-patrie et notre drapeau. Même les supporters occasionnels et non-supporters s'expriment à la première personne du pluriel aujourd'hui. «Je n'aimerais pas qu'ils marquent contre nous », espère une voix féminine d'un certain âge. A l'annonce du résultat du match, un climat mitigé, mi-tristounet, miserein plane sur les lieux et se lit sur tous les visages. L'équipe n'a pas gagné. Mais elle n'a pas subi de défaite non plus et possède une deuxième chance de nous surprendre positivement. Live Foot Zone Anfa Park et le Morocco Mall devront accueillir, pendant toute la période de la Coupe du Monde, deux villages d'animations. Les férus de la discipline footballistique pourront suivre les matchs en direct et profiter d'un large éventail d'activités liées à cet événement sportif. Portée par l'agence Live Studio, l'initiative « Live Foot Zone « réserve aux « aficionados » du football marocain un espace entièrement dédié à la Coupe du Monde 2022, se déroulant au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022. « Le football est le sport le plus populaire dans le monde et au Maroc. C'est aussi l'une des plus grandes industries du divertissement. La Coupe du Monde du Qatar est très attendue et attirera beaucoup d'attention, d'autant plus que l'équipe nationale marocaine y participe. C'est tout un peuple qui sera aux côtés des Lions de l'Atlas», exulte Nour Elmlih, directeur exécutif de Live Studio.