Cette semaine, la police nationale espagnole a annoncé le démantèlement d'une organisation criminelle impliquée dans le trafic de drogue entre le Maroc et l'Espagne et qui utilise des drones sous-marins. Les autorités espagnoles ont déclaré dans un communiqué que les membres de cette organisation se livrent au trafic de drogue à moyenne échelle et à la fabrication de drones et de semi-submersibles, ajoutant que ces appareils sont capables de traverser le détroit avec une charge qui peut atteindre jusqu'à 200 kilogrammes. Le réseau a des clients de "toutes sortes d'organisations criminelles" et mène des à partir de différents bâtiments industriels de Castellar de la Frontera (Cadix), a expliqué la même source, notant que les membres " construisaient de façon artisanale ces appareils, en plus de réaliser des doubles fonds ou trouver d'autres moyens de transport pour cacher des stupéfiants".
Huit personnes ont été arrêtées dans les municipalités de Cadix, Malaga et Barcelone pour trafic de drogue et appartenance à une organisation criminelle. En outre, 145 kilogrammes de haschich, 8 kilogrammes de marijuana, 157 370 euros, 10 voitures et 6 drones de grande taille avec 12 moteurs et une autonomie allant jusqu'à 30 km, ont été saisis lors de huit perquisitions dans les provinces de Malaga, Cadix et Barcelone. Il convient de noter que ces drones font l'objet d'un engouement militaire croissant. Ceci dit, le Maroc et l'Espagne font face à une autre organisation paramilitaire qui vient s'ajouter à la base algérienne active dans la traite des êtres humains, récemment découvertes grâce aux déclarations des migrants soudanais à l'agence espagnole EFE. "Il s'agit de la première fois que ce type de véhicule, qui fonctionne sous l'eau et sans équipage à bord, appelé "drone sous-marin" ou UUV (Unmanned Underwater Vehicle). Trois d'entre eux, dont deux en cours de fabrication et un pratiquement achevé, devaient être livrés à des narcotrafiquants français pour le transport d'importantes quantités de cocaine", fait savoir le communiqué, notant que ces appareils permettent aux trafiquants de transporter d'énormes quantités de drogue via le détroit de Gibraltar. Suite à de nombreuses opérations de suivi, la police espagnole a ouvert l'enquête en avril 2021. Ce processus qui a duré quinze mois a révélé que l'organisation en question fournit des services logistiques à des organisations criminelles qui se trouvent en France, en Italie et en Danemark. En outre, les perquisitions ont dévoilé l'implication de ressortissants marocains et danois dans l'envoie de quantités considérables de haschisch des régions sud de l'Espagne vers l'Europe.