Le ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Toufiq, a affirmé mardi que le ministère accorde une attention particulière à la question des préposés religieux à travers l'amélioration de leurs conditions matérielles, sociales, sanitaires et professionnelles. Ardu, le métier d'imam se vit chaque jour différemment. Les journées de travail sont rythmées par les cinq appels à la prière et le temps est rempli selon le calendrier de chacun, des fois surchargé par les enseignements du Coran, mais des fois vides sans aucune activité annexe à l'horizon. Toutefois, un point commun lie tous les hommes de la profession : un salaire en deçà des attentes. En réponse à une question orale à la Chambre des Conseillers sur "la situation des imams en milieu rural", le ministre a indiqué que le ministère alloue à cet effet des dotations financières annuelles estimées, cette année à 1,93 milliard de dirhams, réparties entre les récompenses (1,601 MMDH), la couverture sanitaire (229 MDH), et la formation (104 MDH).
Sur le plan financier, souligne Toufiq, les efforts consentis par le ministère ont permis d'augmenter progressivement la récompense mensuelle des imams, précisant que le montant total de cette augmentation, ordonnée par Amir Al-Mouminine, a atteint 1200 dirhams en 2022.
La récompense mensuelle minimale est ainsi passée entre 2300 et 2600 dirhams pour ceux qui exercent l'imamat, et entre 2500 et 3700 dirhams pour les 78% qui combinent l'imamat avec d'autres tâches, a-t-il détaillé.
S'agissant du plan sanitaire, le ministre a indiqué que depuis le 1er juillet 2007, et dans un premier temps, les imams et les ayants droit ont accès à un système de couverture sanitaire, notant que l'accès à ce système a été généralisé en 2014 à tous les préposés religieux (prédicateurs, muezzins et inspecteurs de mosquées).
L'enveloppe financière de ce système de couverture sanitaire, estimé à 229,8 millions de dirhams (annuellement), est entièrement prise en charge par le ministère des Habous et des Affaires Islamiques, a ajouté M. Toufiq.
Pour ce qui est du volet social, ajoute le responsable, les préposés religieux bénéficient, depuis 2011, des services de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des préposés religieux, indiquant qu'il s'agit notamment du versement des pensions d'invalidité et de décès, et de subventions financières à l'occasion de l'Aïd Al Adha ou du mariage, etc. Concernant les avantages, 65% des imams, prédicateurs et préposés religieux bénéficient de l'accompagnement et le soutien apporté, et 35% des logements de fonction, notant que « toutes les personnes relevant de cette catégorie bénéficient d'une couverture médicale de base et complémentaire, ainsi que de services sociaux en cas d'invalidité, de décès et de mariage.