La Chambre des conseillers et l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) ont signé, mardi à Rabat, un accord de coopération portant sur les domaines d'appui technique, de renforcement des capacités et de formation continue pour intégrer l'amazigh dans les travaux de l'institution législative et faciliter son utilisation comme langue officielle. Cette convention, signée par le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara et le Recteur de l'IRCAM, Ahmed Boukous, vise à asseoir un cadre général de coopération entre les parties.
L'accord est la résultante d'une concertation avec le Recteur et les cadres de l'IRCAM pour mettre en application de manière appropriée les dispositions de la Constitution de 2011 et de la loi organique relative aux étapes de la mise en œuvre du caractère officiel de l'amazigh, qui doit être activé à l'horizon de 2024, a déclaré Mayara.
Il a ajouté que la société marocaine, toutes composantes confondues, devra pouvoir suivre les travaux de la Chambre des conseillers, notant que la mise en œuvre de cet accord sera immédiatement initiée, qu'il s'agisse de la traduction simultanée lors des plénières ou de la traduction écrite des travaux des commissions, des procès-verbaux et des correspondances.
Pour sa part, Boukous a loué les efforts de la Chambre des conseillers pour faire aboutir le chantier de la mise en œuvre du caractère officiel de l'amazigh au sein des institutions publiques, insistant sur l'importance de donner corps à ce projet de société. Il a estimé que le processus d'intégration et d'officialisation de l'amazigh dans les institutions nationales inaugure une étape cruciale pour cet affluent important de l'identité nationale.
Aux termes de cette convention, la Chambre des conseillers procèdera à la mise en place d'un groupe de travail spécialisé, en coopération avec des experts de l'IRCAM, chargé de l'élaboration d'un dictionnaire des termes juridiques exprimés en langue amazighe moyennant l'alphabet tifinagh. La même équipe de travail sera également chargée de préparer et de numériser une base de données pour faciliter le processus de traduction de et vers l'amazigh.