Qu'elles soient sécuritaires, économiques ou personnelles, les motivations pour créer son propre réseau social ne manquent pas à des milliardaires, notamment américains. Lancer un réseau social semble relever du bon sens pour certains milliardaires, dont Elon Musk. Epinglé il y a quelques années pour ses tweets sur Tesla, il accuse Twitter de ne pas permettre la liberté d'expression. Face à ces "restrictions", Elon Musk pourrait lancer son propre réseau social, alors qu'il a effectué plusieurs sondages dans ce sens. Il a par exemple demandé : « La liberté de parole est essentielle à une démocratie opérationnelle. Pensez-vous que Twitter adhère rigoureusement à ce principe ? », ajoutant : « les conséquences de ce vote vont être importantes, merci de répondre attentivement ». Enquête informelle qui s'est soldée par 70% de votes par « non ». Elon Musk avait alors pointé du doigt Twitter, le taxant de saper la démocratie. Il a également émis l'idée de lancer un nouveau réseau social, concurrent de Twitter. « Faut-il une nouvelle plateforme ? », a lancé le fondateur de Tesla récemment, suivi par quelque 79 millions d'abonnés. Interrogé par un utilisateur du site de microblogging sur son intention réelle de créer sa propre plateforme, le fondateur de Tesla a répondu laconiquement qu'il y réfléchissait « sérieusement ». De lourdes amendes sur Tesla Elon Musk a un lourd passif sur le réseau à l'oiseau bleu. L'homme le plus riche du monde grâce à l'envol du cours de Bourse de Tesla a, à plusieurs reprises, agité les marchés via Twitter. La SEC (Securities and Exchange Commission) avait alors lancé une enquête contre l'homme d'affaires pour fraude. Tesla et son fondateur s'étaient vus infliger chacun une amende de 20 millions de dollars par le gendarme boursier américain. Cette affaire n'est pas terminée. La semaine dernière, la SEC a indiqué que les tweets d'Elon Musk restaient un sujet d'investigation pour le gouvernement, même si la justice rejetait l'accord trouvé en 2018. Elon Musk, de son côté, voudrait que la surveillance de la SEC se termine, soutenant que l'accord peut être utilisé pour « piétiner » ses droits à la libre expression. Par ailleurs, il convient de rappeler que Donald Trump a lancé son propre réseau social, baptisé « Truth Social », en février dernier, environ un an après son bannissement de Twitter, Facebook et YouTube, en janvier 2021. Inspiré de Twitter, « Truth social » utilise la technologie de Mastodon, l'alternative libre au réseau social américain. D'abord déployé sur l'App Store, le réseau est censé être « complètement opérationnel d'ici à la fin de mars », selon Devin Nunes, le patron de Trump Media & Technology Group (TMTG), l'entreprise qui conçoit le nouveau réseau. Safaa KSAANI