Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a menacé d'observer une grève générale pour "mettre fin à la dérive éditoriale dans le secteur des médias". Amira Mohamed, vice-présidente du syndicat, a critiqué lors d'une conférence de presse tenue, à Tunis, entre autres, "les tentatives... de détourner la ligne éditoriale de l'établissement, de museler le droit syndical et d'exclure délibérément les voix s'opposant à sa politique interne". La menace de grève intervient après que des dizaines de travailleurs de la télévision d'Etat ont manifesté vendredi, dénonçant "une dérive éditoriale" et "l'imposition de l'agenda" du président Kais Saied sur cet établissement public. A rappeler qu'à la mi-février, le président Saïed, avait démis Chokri Cheniti de ses fonctions à la tête de la radio nationale, sans nommer de successeur ni révéler les motifs de cette décision. Amira a indiqué que le SNJT avait lancé plusieurs avertissements concernant la gravité de la situation dans le secteur des médias et la déviation de la ligne éditoriale qui se produit à la télévision tunisienne. Les autorités tunisiennes n'ont pas fait de commentaire immédiat concernant ces accusations.