Après l'annonce d'une "opération militaire" par Vladimir Poutine, l'Ukraine est attaquée ce jeudi par la Russie le long des frontières russe et biélorusse et depuis la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou en 2014, ont déclaré les garde-frontières ukrainiens dans un communiqué. Vladimir Poutine a annoncé, dans la nuit, le début d'une opération militaire d'envergure sur le territoire ukrainien. Il assure ne pas vouloir d'« occupation » de l'Ukraine, mais sa « démilitarisation », et promet « des conséquences que vous n'avez encore jamais connues » à ceux « qui tenteraient d'interférer ». La Russie dit avoir détruit les bases aériennes et la défense antiaérienne ukrainiennes, après de nombreux tirs de missiles. L'Ukraine, qui a fermé son espace aérien, dit avoir subi des « bombardements intensifs » sur tout son territoire, selon son commandant en chef. Des responsables ukrainiens font état d'un début d'invasion terrestre à la frontière avec la Biélorussie et depuis la Crimée annexée. En Ukraine, où la loi martiale a été déclarée, le président, Volodymyr Zelensky, a appelé la population au calme. « Nous sommes en train de bâtir une coalition anti-Poutine. Le monde doit contraindre la Russie à la paix », a-t-il dit après des discussions avec les dirigeants américain, britannique et allemand. « Au nom de l'humanité », Guterras appelle Poutine à cesser la guerre Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a lancé mercredi soir un fervent appel à Vladimir Poutine, l'adjurant de rappeler ses troupes et de « cesser » immédiatement l'attaque lancée contre l'Ukraine. « Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie ! », a lancé le chef des Nations unies, visiblement éprouvé par l'annonce de l'opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session d'urgence tenue par le Conseil de sécurité. « C'est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies », a-t-il ajouté. « Au nom de l'humanité, ne permettons pas le déclenchement en Europe de ce qui pourrait être la pire guerre depuis le début du siècle », a insisté Antonio Guterres.