La lutte contre la corruption et la promotion de l'intégrité, de la transparence et de la gouvernance responsable constituent des piliers indispensables et un point de départ essentiel pour la réussite du Nouveau Modèle de Développement (NMD), a affirmé le président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la Corruption (INPPLC), Mohamed Bachir Rachdi. Dans un entretien accordé à la presse à l'occasion de la neuvième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, organisée à Charm El Cheikh (13-17 décembre), M. Rachdi a expliqué que l'Instance joue un rôle vital pour faire de la gouvernance et de la lutte contre la corruption des priorités dans l'élaboration des politiques publiques visant à réaliser le développement et atteindre les objectifs escomptés. Ce rôle tire ses fondements des nouvelles prérogatives attribuées à l'Instance au niveau de la mise en place des exigences de bonne gouvernance et celles relatives à la prévention et à la lutte contre la corruption, a-t-il ajouté. Et de poursuivre qu'à la faveur de ces nouvelles prérogatives, l'INPPLC est appelée à assumer pleinement son rôle de surveillance des déséquilibres de gouvernance et de délimitation des prolongements quantitatifs et qualitatifs des aspects de la corruption, afin d'"immuniser" le Nouveau Modèle de Développement et d'asseoir les piliers de sa réussite, afin d'atteindre les objectifs voulus. "Tout d'abord, il faut souligner que les dispositions juridiques constituent un point de départ important pour assurer l'efficience et l'efficacité de l'action de toute Institution. C'est ce principe qui a convaincu toutes les parties concernées de la nécessité de doter l'Instance de nouveaux éléments juridiques pour garantir son fonctionnement efficace dans le respect des prérogatives et des missions qui lui sont attribuées par la Constitution", a-t-il expliqué. Par conséquent, il convient, selon le président de l'INPPLC, de dire que la nouvelle loi renforcera l'action de l'Instance et fera progresser ses diverses fonctions partant d'éléments et de dispositions qui évoquent les exigences d'efficience connues dans ce domaine vital. Il a, ainsi, rappelé que cette loi a adopté le principe de complémentarité et de coordination des efforts entre l'Instance et le reste des autorités concernées par la lutte contre la corruption, et le renforcement de ses relations institutionnelles au niveau de la coopération et de l'échange d'expériences et d'informations. M. Rachdi a, dans ce sens, indiqué que la loi a également adopté une vision holistique de la prévention, de la mobilisation et de la sensibilisation afin d'accroître l'efficacité des prérogatives de l'Instance en matière de consultation, de proposition, d'évaluation et d'enquête. La loi comporte également d'importantes dispositions visant principalement à élargir le champ d'intervention de l'Instance, à établir ses prérogatives de recherche, d'enquête et de rédaction de rapports/PV conformément aux garanties juridiques requises, et à revoir les mécanismes de son fonctionnement, les règles d'organisation de son travail et son système de gouvernance, a-t-il souligné. Il a, en outre, mis l'accent sur l'expérience acquise par l'Instance depuis sa création, que ce soit au niveau de la mise en place des piliers de référence de base qui garantissent le démarrage harmonieux et efficace de ses travaux et l'utilisation rationnelle du facteur temps ou encore au niveau du diagnostic, de suggestion et d'émission d'avis. Parallèlement à ces efforts, l'action de l'Instance a été orientée vers l'établissement et le développement des éléments de référence pour encadrer la pratique dans son environnement institutionnel et sociétal, et ce, en achevant l'élaboration de textes juridiques et réglementaires complémentaires et en préparant ses documents structurés, qui seront présentés au conseil de l'Instance pour délibération et approbation, dès la nomination de ses membres.