Depuis un an, jour pour jour, les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Dès lors, le Royaume a enchaîné les succès diplomatiques échauffant ainsi la bile des ennemis de son intégrité territoriale. Bilan. L'administration de Donald Trump a reconnu, le 10 décembre 2020, la marocanité du Sahara. Une date qui a été également marquée par l'annonce de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Malgré une période d'incertitude, ayant précédé le départ de Trump de la Maison blanche, son successeur n'a pas retiré cette reconnaissance. L'administration de Joe Biden a affirmé, à plusieurs reprises, qu'il n'y avait aucune intention d'annuler la reconnaissance par les Etats-Unis de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, en témoignent la suppression de l'équipe des réseaux sociaux en charge du compte Twitter du président américain Joe Biden d'une publication controversée qui montrait la carte du Maroc séparé de ses provinces du Sud et la confirmation de Joey Hood, secrétaire d'Etat adjoint par intérim à Rabat. Deux semaines plus tard, le Conseiller spécial de Donald Trump Jared Kushner et le conseiller à la sécurité nationale de l'Etat d'Israël Meir Ben-Shabbat, arrivés à bord du premier vol direct reliant Rabat et Tel Aviv, ont été reçus au Palais Royal de Rabat par SM le Roi Mohammed VI pour officialiser la reprise des relations diplomatiques et instaurer une coopération multidimensionnelle. Maroc-Israël : une coopération fructueuse « En une année, les deux pays ont instauré une plateforme de dialogue et de coopération avec des groupes de travail en vue de se rencontrer, discuter et travailler ensemble », s'est félicité le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, lors de sa participation, le 17 septembre, à la célébration par visioconférence du premier anniversaire des accords d'Abraham. Et de souligner que les deux pays ont signé 20 accords dont le plus important reste le protocole d'accord de coopération militaire et sécuritaire, scellé à Rabat le 24 novembre à l'occasion de la visite du ministre de la Défense, Benny Gantz. Le premier de son genre qu'Israël signe avec un Etat arabe. Cet accord, qui porte une coopération plus étroite dans le renseignement et l'approvisionnement et la mise en place d'exercices militaires bilatéraux, est censé fournir un cadre solide pour formaliser les relations sécuritaires et soutenir des collaborations futures. Conseil de sécurité, en faveur du Royaume La position américaine sur la question du Sahara se reflète également dans sa position au sein du Conseil de Sécurité. Le représentant des Etats-Unis au Conseil de la sécurité a affirmé que son pays « continuera à considérer le plan d'autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste », pour satisfaire les aspirations des populations de la région à un avenir pacifique et prospère. « En soutien à l'Envoyé personnel, les Etats-Unis continueront à mener des consultations privées sur la meilleure façon de parvenir à une solution réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable du différend, fondée sur le compromis », a souligné l'ambassadeur Richard Mills, représentant permanent adjoint américain. En ce sens, le diplomate américain a relevé que la nomination de M. Staffan de Mistura comme Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara « offre une occasion, qui n'a que trop tardé, de revitaliser le processus politique mené par les Nations unies et de permettre aux parties de franchir un cap sur la voie d'une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies ». Il est à rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé pour une année, soit jusqu'au 31 octobre 2022, le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain. Depuis la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté du Royaume sur ses provinces du Sud, 26 pays, dont 19 sont africains, soit plus d'un tiers des pays du continent, ont ouvert des missions diplomatiques dans les villes de Laâyoune et Dakhla. C'est dire que la diplomatie marocaine est sur la bonne voie.