Comte tenu de l'amélioration des conditions sanitaires, du rythme croissant de la campagne de vaccination, et de a bonne saison agricole, le CMC table sur une croissance économique de 7,1% en 2021. Un taux largement supérieur à celui prévu par gouvernement Akhannouch, Bank Al-Maghrib, le FMI ou encore la Banque mondiale. Le Centre Marocain de Conjoncture anticipe une croissance économique de 7,1% en 2021, dans son nouveau rapport annuel numéro n° 53 intitulé : "2022 : Relance en perspective" qui présente le bilan économique et social relatif à l'année 2020 et fait état des prévisions et cadrage des années 2021 et 2022. Le CMC précise, dans un communiqué, que l'amélioration des conditions sanitaires, le rythme croissant de la campagne de vaccination, l'aspiration élevée des acteurs à reprendre l'activité, la bonne saison agricole et la forte croissance qui s'annonce pour l'économie mondiale sont de bon augure pour une reprise significative de l'économie marocaine en 2021. Le CMC estime que le début de la reprise avait commencé depuis le début de l'année en cours, ce qui permettra la reprise de la performance pré-pandémique. Le Centre souligne ainsi la nécessité pour le système financier de suivre le rythme de cette reprise. La même source avertit, cependant, que cette préoccupation concernant la reprise de la machine productive ne devrait pas perdre de vue les risques macroéconomiques susceptibles d'émerger cette année et l'année prochaine. Compte tenu en effet des incertitudes des acteurs économiques, le CMC prévoit un taux de croissance d'environ seulement 4,1% en 2022.
Fonds Mohamed VI d'investissement, généralisation de la protection sociale
Le Centre prévoit, d'autre part, que le Fonds Mohamed VI d'investissement serait, à moyen et long terme, l'un des instruments stratégiques de la politique de relance, à travers la mobilisation des ressources financières de l'Etat, les entreprises publiques et le secteur privé. Dans le même ordre d'idées, le CMC s'est penché sur le chantier de la généralisation de la protection sociale, qu'il considère comme le pari de la décennie en cours. Une vision ambitieuse qui ouvre la voie, poursuit la même source, à une planification progressive d'ici 2025 pour assurer la stabilité des travailleurs indépendants, des paysans, des artisans, des commerçants et d'autres prestataires de services indépendants. Il convient de noter que le taux de croissance de 7,1% en 2021 prévu par le CMC est nettement supérieur à celui prévu par le gouvernement Akhannouch, Bank Al-Maghrib, ou encore le FMI. Cette institution s'attend à un taux de 5,7%.Presque le même taux prévu par le gouvernement d'Akhannouch (+5,6%)et la Banque mondiale (+5,3%). Bank Al-Maghrib table, quant à elle, sur une croissance d'au moins 6,2%, grâce au bon déroulement de la campagne de vaccination et à une bonne récolte agricole, après une contraction de 7% en 2020 due à la pandémie.