La note de Facebook sur App store et Play store a chuté drastiquement pour atteindre les 2,3/5 le week-end. Pour cause, la censure appliquée par Facebook aux publications des comptes propalestiniens. De nombreuses pages et comptes personnels défendant la cause palestinienne ont connu la censure de leur publication qui font la promotion des hashtags #FreePalestine ou #GazaUnderAttack. L'utilisation de ces hashtags peut entrainer la désactivation du compte pour une durée de 3 jours qui pourrait atteindre les 30 journées. Ce geste a été perçu par les internautes comme une atteinte à leur liberté d'expression, ce qui les a amenés à canaliser leur fureur dans une campagne visant à noter Facebook « 1/5 » sur les plateformes de téléchargement d'Apple et Google. Par ailleurs, cette campagne semble récolter déjà ses fruits car elle a attiré l'attention sur cette polémique, ainsi la note de Facebook a connu une décadence draconienne. Le réseau social n'est pas resté les bras croisés face à cette situation. Selon la presse américaine, cette campagne est traitée en la catégorisant SEV1, abréviation de « severity 1 » qui indique que le problème est prioritaire. Dans le même cadre, Facebook a contacté les deux plateformes de téléchargement en les sollicitant de supprimer les avis défavorables des utilisateurs, présentant comme argument que ces notes ne donnent pas un avis sur l'application mais plutôt une position politique. Apple a refusé. « Nos politiques sont conçues pour donner à chacun une voix tout en le protégeant sur nos applications, et nous appliquons ces politiques de manière égale, indépendamment de qui publie ou de ses croyances personnelles. Nous avons une équipe dédiée, qui comprend des locuteurs de l'arabe et de l'hébreu, qui surveille de près la situation sur le terrain, qui s'efforce de s'assurer que nous supprimons le contenu préjudiciable, tout en corrigeant toute erreur d'application le plus rapidement possible », selon les propos d'un porte-parole de Facebook apportés par IphoneSoft (site d'information). Notons que cette vague de notation n'est pas la seule action menée par les propalestiniens. De nombreuses campagnes de signalisation ont été menées sur des contenus haineux, incitant à la violence, de la part des soldats israéliens qui cette fois n'ont pas fait objet de censure. Une campagne de boycott des publications de 20h à 22h sur Facebook, Instagram et Twitter a été lancée dimanche, surtout après la fermeture des pages de journalistes palestiniens comptant des millions de followers. Un jour après l'appel à l'action pour le boycott, Facebook s'est excusé pour avoir désactivé les comptes des journalistes palestiniens. Un porte-parole a déclaré à la revue en ligne Electronic Intifada que « Les pages ont été supprimées par erreur et restaurées dès que nous avons pu enquêter ».