Après avoir pris pleinement ses fonctions, le nouveau secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken a plaidé en faveur de la nomination d'un nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara. Détails Lors d'une réunion par visioconférence, le Chef du Département d'Etat américain Anthony Blinken a appelé le Secrétaire général des Nations unies António Guterres à nommer dans les plus brefs délais, un nouvel envoyé spécial au Sahara, dans le but de relancer le processus politique entre le Maroc et le front séparatiste, suspendu depuis des années. Ceci a été rapporté par un communiqué du Département d'Etat, « le secrétaire Blinken a souligné le soutien des Etats-Unis aux négociations politiques et a exhorté le secrétaire général à accélérer la nomination d'un envoyé personnel », lit-on dans le document. En effet, il s'agit d'un rappel de la nécessité de poursuivre les négociations entre les deux parties, qui n'a aucune relation avec la nouvelle position des Etats unis, dont le nouveau président Joe Biden n'est pas revenu sur la reconnaissance de la marocanité du Sahara prise par son prédécesseur Donald Trump. Plusieurs observateurs ont affiché leur crainte quant à la possibilité d'un changement de position des démocrates, compte tenu du passif de John Kerry, ex-secrétaire d'Etat de Barak Obama, qui avait demandé d'élargir la mission du MINURSO au contrôle du respect des droits de l'homme dans les provinces du sud. Selon Mohammed Maelainin, diplomate et ex-ambassadeur du Maroc dans plusieurs pays, bien qu'Anthony Blinken ait appelé à la relance du processus politique, cela n'entame en rien la reconnaissance par les Etats Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Bien au contraire, la déclaration confirme la position américaine. Le diplomate marocain estime que le nouveau Secrétaire d'Etat est connu pour sa circonspection, et connait très bien le dossier du Sahara, sachant qu'il a déjà participé au Forum de Crans Montana à Dakhla. Rappelons que le processus politique de règlement du conflit artificiel du Sahara est au point mort depuis, l'épisode des tables rondes, conduites par l'ex envoyé spécial, l'ex-président allemand Horest Koller. Ce dernier avait démissionné pour des raisons médicales. La Succession de M. Koller n'a pas pu aboutir à cause du rejet du Polisario de plusieurs candidats proposés par le secrétaire général, dont l'ex-premier ministre roumain Petre Roman.