Les campagnes de vaccination battent leur plein, mais certains pays restent très affectés par le Covid-19. Le variant britannique sévit fortement. Le gouvernement néerlandais a annoncé lundi prolonger jusqu'au 2 mars le couvre-feu, une mesure anticovid à l'origine des pires émeutes qu'a connu le pays au cours des quarante dernières années. En vigueur de 21H00 à 4H30 depuis le 23 janvier, le premier couvrefeu aux Pays-Bas depuis la Seconde guerre mondiale devait initialement prendre fin le 10 février. Sa prolongation de trois semaines «est nécessaire car de nouvelles variantes plus contagieuses du coronavirus gagnent du terrain aux Pays-Bas», a déclaré le gouvernement dans un communiqué à l'issue d'une réunion interministérielle. Selon lui, plus de 95% des Néerlandais respectent le couvre-feu, ainsi que d'autres mesures de lutte contre le Covid-19 comme une limitation du nombre de visiteurs à une personne par ménage et par jour ainsi que l'interdiction des vols en provenance de certains pays. L'Italie est entrée dans la deuxième phase de vaccination, en procédant à des injections pour les personnes âgées de plus de 80 ans ne résidant pas dans des maisons de retraite. Cette deuxième phase doit durer jusqu'à la fin du mois d'avril. À ce jour, l'Italie a enregistré 1.130.345 cas de coronavirus et 91.273 décès. Un variant britannique ravageur Le Portugal, pour sa part est toujours débordé par la pandémie. 6000 décès liés à la pandémie ont été répertoriés en un mois, alors que les hôpitaux sont saturés. Le Portugal est le pays du monde présentant le plus de nouveau cas de contaminations sur sept jours par rapport à sa population. En cause, le variant britannique qui sévit fortement sur le territoire. Ce variant du coronavirus identifié initialement au Royaume-Uni se propage rapidement à travers les EtatsUnis aussi avec un doublement du nombre de cas tous les 10 jours, menaçant de provoquer un nouveau pic épidémique selon une étude. L'étude mise en ligne dimanche n'a pas encore fait l'objet d'une évaluation par les pairs, mais elle offre l'examen le plus exhaustif jusqu'ici de la propagation du variant B.1.1.7 dans le pays le plus touché par la pandémie. Une équipe de scientifiques menée par des chercheurs de l'institut de recherche Scripps a analysé un demimillion d'échantillons de tests collectés à travers le pays depuis l'été dernier. Plutôt que d'effectuer un séquençage pour chacun d'entre eux, ils ont réussi à identifier une anomalie particulière qui était un signe «fiable (d'identification) par procuration» pour le variant. Ils ont également analysé la séquence génétique complète, un processus plus long, pour 212 échantillons. Les chercheurs ont découvert que le variant s'était introduit aux Etats-Unis par plusieurs points d'entrée en novembre 2020, et malgré une fréquence de détection actuellement assez basse, il devrait devenir la forme dominante du virus d'ici mars.