La formation d'un gouvernement libanais semble évoluer dans la même voie que le processus de Mustapha Adib. Autrement dit dans l'impasse. «L'impasse plane sur la ligne de formation du gouvernement libanais actuel. Aucune brèche ne semble possible, en attendant une nième visite du Premier ministre désigné Saad Hariri pourrait faire au palais de Baabda dans les 48 heures pour réactiver le processus de formation du gouvernement de mission. Des sources politiques de suivi ont déclaré que «Hariri transmettra au Président de la République, Michel Aoun, un projet de formation gouvernementale complète de 18 ministres, y compris les noms des candidats pour prendre en charge les portefeuilles de toutes les composantes nationales afin de discuter de leur composition avec lui, rapporte le journal libanais Assyassa. Du côté du palais de Baabada, le président Aoun opposerait son véto sur tous les noms des ministres chrétiens nommés sans accord préalable avec le chef du Mouvement patriotique libre, le député Gebran Bassil, ce qui ramènerait le processus de formation au point zéro. Causes internes et externes du retard Par ailleurs, le Hezbollah est entré directement hier sur la ligne de «composition» après que le secrétaire général adjoint du «Hezbollah», Cheikh Naim Qassem, a expliqué que «le retard dans le processus de formation du gouvernement est dû à des raisons internes et externes», notant que «au niveau interne, le Premier ministre désigné devrait tenir des consultations avec les blocs de travail dans l'arène, et que les noms soient choisis en accord avec ces blocs. La formation chiite considère qu ‘«il y a un problème dans la méthodologie de formation du gouvernement». D'un autre côté, le quotidien libanais Al-Siyasa rapporte que «l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea, a révélé que son pays inclura bientôt entre 22 et 24 personnalités libanaises sur la liste des sanctions, ce qui impose aux banques libanaises de rompre toutes leurs relations avec toute personne figurant sur cette liste. La même source ajoute que quiconque dont le nom figure sur la liste américaine se verrait bannie du système bancaire libanais et international, indiquant que les banques libanaises respectent littéralement les règles et lois locales et internationales en vigueur en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et l'application de sanctions internationales, y compris les sanctions américaines. Concernant les sanctions US, contre Gebran Bassil, le bureau de ce dernier a affirmé qu'« il n'est pas nécessaire de répondre à nouveau à l'ambassadrice américaine, tant qu'elle se répète sans apporter aucune preuve sur les accusations de corruption proférées. Mme Dorothy Shea n'a délivré aucun dossier ou document à l'Etat libanais concernant ses prétentions », rapporte le quotidien libanais Al Akhbar. Et d'appeler « le ministère libanais des Affaires Etrangères à rappeler à Mme Shea la nécéssité de respecter les principes diplomatiques et de ne pas s'ingérer dans les affaires internes du Liban ». Elle a enfin révélé que «son pays est en train d'étudier les dossiers de plusieurs personnalités libanaises en vue de leur imposer des sanctions liées à la corruption ou au terrorisme ».