A l'occasion de la journée internationale de l'enfant, célébrée ce 20 novembre, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), a mis en exergue les répercussions de la Covid-19 sur les enfants, notamment en termes de leur éducation et leurs ressources financières. Dans un article intitulé «Protéger les familles des retombées économiques de la Covid-19», l'UNICEF a indiqué qu'«l'apparition de la Covid-19, les enfants étaient deux fois plus susceptibles que les adultes de vivre dans l'extrême pauvreté», ajoutant que 117 millions d'enfants supplémentaires risquent de vivre sous le seuil national de pauvreté de leur pays, situation qui plongerait l'avenir de 700 millions d'enfants dans une incertitude exacerbée.
« Plus de 1.6 milliards d'enfants à travers le monde ont été concernés par la fermeture des écoles dont 463 millions ont été privés de continuité éducative, estimant également que plus de 150 millions d'enfants et jeunes pourraient se retrouver en situation de pauvreté dans le monde à l'horizon fin 2020», a-t-elle souligné.
Selon un rapport conjoint publié par l'UNESCO et la Banque mondiale, les écoliers des pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure ont déjà perdu près de quatre mois de scolarité depuis le début de la pandémie, contre six semaines dans les pays à revenu élevé.
Pour sa part, le Chef de l'Education de l'UNICEF, Robert Jenkins, a relevé dans ce même rapport que la réouverture des écoles est une priorité fondamentale, en plus d'offrir des cours de rattrapage plus que nécessaires.
«Il n'est pas nécessaire de beaucoup chercher pour observer les ravages provoqués par la pandémie sur l'enseignement des enfants à travers le monde», a-t-il indiqué.
Côté santé, l'UNICEF fait savoir que les efforts qu'il a fallu déployer pour combattre la Covid-19 ont perturbé les vaccinations et nui aux activités de prévention et de réduction des flambées épidémiques de rougeole.
Et de relever qu'en novembre, plus de 94 millions de personnes risquent de ne pas être vaccinées comme prévu, contre la rougeole, à cause de l'interruption des campagnes de lutte contre la rougeole dans 26 pays.
L'engagement du Maroc dans la promotion des droits de l'enfant Célébrant la journée mondiale de l'enfance, l'Unicef Maroc a annoncé sur son site web, la nomination en tant que jeunes défenseurs des droits de l'enfant, de la plus jeune lauréate du prix «Défi de la lecture arabe» de 2018, Meriam Amjoune, et le chef cuisinier influenceur, Omar Archane, connu par Chef Omar.
Selon les organisateurs, cette nomination vient consacrer l'engagement constant de ces deux enfants pour la promotion des droits de l'enfant depuis le déclenchement de la crise Covid-19 au Maroc.
L'agence a également indiqué que les deux enfants se sont distingués cette année pour leur forte implication dans différentes initiatives de l'UNICEF au Maroc, notamment «l'Appel de l'Enfance» lancé au mois d'Avril par l'UNICEF, les «Rendez-vous de l'UNICEF», la campagne «#VivreEnSécuritéAvecCovid19» et la nouvelle campagne «Visages et histoires» qui sera lancée le 20 novembre.
Ainsi, les deux «champions» vont durant une année, associer leur voix à celle de l'UNICEF et ses partenaires pour promouvoir les droits des enfants au Maroc, ajoute l'organisation onusienne, relevant que cet engagement est par ailleurs une matérialisation du droit à la participation et une occasion pour que les enfants eux-mêmes plaident la cause de leurs pairs et appellent au respect de leurs droits.