Une simple visite à la cité universitaire vous dira que la rentrée 2020/21 ne ressemble à aucune autre. L'ambiance y est morose. L'effervescence habituelle de la vie universitaire est aux abonnés absents. Ceci sans compter avec les complications induites par les solutions appliquées dans les différentes écoles et Facultés pour assurer la continuité du système d'enseignement. Distanciel, présentiel, hybride, campus universitaires ouverts, fermés, totalement ou à moitié. La crise Covid-19 donne décidément du fil à retordre à nos universités. La grogne monte chez les élèves ingénieurs qui ont du mal à s'adapter à la nouvelle donne, et ils font grève pour manifester leur mécontentement et leur inquiétude quant à la qualité de leur formation dans un contexte pour le moins confus. D'autres voix s'élèvent parmi les étudiants n'ayant pas pu accéder aux campus, et qui se trouvent exclus car ils n'ont pas les moyens de se loger à l'extérieur des cités universitaires. Le chaos et l'improvisation semblent être les maîtres mots qui caractérisent cette année universitaire. Pourtant, cette situation était prévisible car la crise sanitaire ne date pas d'hier. Le ministère de l'Education nationale aurait dû faire preuve de prévoyance pour mettre en place des plans et procédures pour éviter ce type de situations. Ce ne sont pas les quelques effets d'annonce, et les nombreuses sorties médiatiques souvent boiteuses, qui vont dispenser de faire face à ses responsabilités. Il en va de l'avenir de notre intelligentsia et, par la même occasion, de celui de notre pays.