A court d'arguments, au bout de leur «logique», les séparatistes du Polisario réitèrent une énième fois leurs gesticulations puériles à Guergarate, no man's land défini par une Résolution onusienne, provoquant l'inquiétude de l'instance internationale. Pour ces illuminés, casser de l'asphalte, bloquer une route commerciale, brandir un drapeau fabriqué de toutes pièces, et scander des slogans vides et insensés, serait une manière de faire pression sur l'ONU pour arriver à leurs fins ?! Pendant ce temps, des Etats souverains, membres à part entière de l'Union Africaine et des instances internationales, ouvrent des consulats à Dakhla et à Laâyoune, démystifiant par la même occasion une thèse séparatiste qui ne trompe plus personne, et qui n'a d'écho que dans les sombres couloirs de la Mouradia. Et encore, celle-ci semble avoir d'autres chats à fouetter. A la veille du renouvellement de la mission de la MINURSO, cette manœuvre maladroite et stérile, qui n'a pour but que d'envenimer la situation, tourne à la parodie et n'avance strictement à rien, si ce n'est de provoquer l'ire des Mauritaniens. «Ce n'est pas une manœuvre tactique, mais une action populaire et spontanée», c'est tout ce que Abdellah Lahbib Bellal, « nouvel homme fort du Polisario » paraît-il, a trouvé pour se justifier auprès de nos voisins du Sud. Maigre argument car la réalité sur le terrain dit que les unionistes sont majoritaires, et que le Maroc fait preuve de patience et de sagesse, évitant des représailles musclées dont il est pleinement capable, tout en maintenant une main tendue pour une solution réaliste à ce «conflit», somme toute, absurde.