Le constructeur canadien Bombardier a annoncé aujourd'hui, 26 octobre, avoir conclu une entente définitive amendée pour la vente de ses activités liées aux aérostructures au constructeur américain Spirit AeroSystems, soutenant la décision stratégique de Bombardier de se repositionner comme une entreprise axée sur les avions d'affaires. Cette opération prendra effet le 30 octobre 2020, toutes les conditions de clôture étant remplies», lit-on dans un communiqué de Bombardier. En vertu de l'entente amendée, poursuit la même source, l'entreprise américaine Spirit acquerra les activités de Bombardier liées aux aérostructures et aux services après-vente de Belfast, au Royaume-Uni; et de Casablanca, au Maroc; ainsi que les installations de maintenance, de réparation et de remise à neuf d'aérostructures de Dallas, aux Etats-Unis pour une contrepartie en espèces de 275 millions de dollars et la reprise par Spirit de passifs, d'une valeur de 824 millions de dollars ainsi que certains ajustements aux accords commerciaux entre les parties en faveur de Bombardier. « L'annonce d'aujourd'hui marque une nouvelle étape vers la réalisation de notre objectif stratégique de repositionner Bombardier comme une entreprise axée sur les avions d'affaires, a écrit Eric Martel, président et chef de la direction de Bombardier. Nous sommes très enthousiastes quant à notre avenir en tant qu'entreprise plus ciblée. Le produit de cette opération et celui de la vente en cours de Bombardier Transport renforcent nos liquidités et nous placent en position de commencer à remanier notre structure de capital et d'assainir notre bilan. Nous pourrons ainsi réaliser le plein potentiel de nos employés de grand talent et de notre portefeuille d'avions d'affaires à l'avant-garde de l'industrie ». En effet, de l'avis des experts, la vente de ses installations de Belfast et du Casablanca constituera un élément clé du passage de Bombardier, lourdement endetté, d'un fabricant d'avions et de trains commerciaux à un fabricant de jets privés. Pour le Maroc, l'enjeu de cette transaction est également de taille, puisqu'elle doit permettre la continuité de l'activité du site industriel basé à Casablanca qui emploie 400 personnes.