Le Royaume du Maroc a condamné vigoureusement, dimanche, la poursuite de la publication des caricatures outrageuses "à l'Islam et au Prophète Sidna Mohammed". Réagissant à la vague d'islamophobie qui règne de plus en plus en France, spécialement après la décapitation d'un enseignant qui avait montré des caricatures du Prophète Mohammed, le ministère des Affaires étrangères, a indiqué dans un communiqué que le Maroc dénonce ces actes qui reflètent l'immaturité de leurs auteurs, et réaffirme que la liberté des uns s'arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres.
La liberté d'expression ne saurait, sous aucun motif, justifier la provocation insultante et l'offense injurieuse de la religion musulmane qui compte plus de deux milliards de fidèles dans le monde, souligne le communiqué.
Autant qu'il condamne toutes les violences obscurantistes et barbares prétendument perpétrées au nom de l'Islam, le Royaume du Maroc s'élève contre ces provocations injurieuses des sacralités de la religion musulmane, relève la même source.
Le Royaume du Maroc, à l'instar des autres pays arabes et musulmans, appelle à cesser d'attiser le ressentiment et à faire preuve de discernement et de respect de l'altérité, comme prérequis du vivre-ensemble et du dialogue serein et salutaire des religions, conclut le communiqué. Rappelons que le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a rendu public, le même jour, un communiqué dans lequel il déclare suivre avec inquiétude les récents développements en France, le cours dangereux des réactions stigmatisant l'Islam et les musulmans et l'escalade de la vague d'islamophobie, suite à l'assassinat du citoyen français Samuel Paty, professeur d'histoire et de géographie, acte que le parti condamne et qualifie d'extrémiste et de barbare, et que la religion, le droit et les principes humanistes rejettent.