Après sa tournée maghrébine, le ministre américain de la Défense, Mark Esper, achève sa visite de travail, vendredi à Rabat, et ce, en vue de renforcer la coopération militaire et de réaffirmer l'engagement des Etats-Unis dans la région. Le chef du Pentagone a signé, vendredi 2 octobre, un accord de coopération avec le Royaume dans le but de lutter contre le djihadisme et de renforcer davantage la sécurité en Afrique du Nord, en Libye ou au Sahel.
Pour M. Esper, cette visite a pour vocation d'intensifier les relations «déjà étroites» dans le domaine de la sécurité avec le Maroc qui accueille chaque année l'exercice militaire Africain Lion. Il n'a pas manqué pas de noter que le Maroc est considéré étant un «allié majeur» dans la région.
Dans un communiqué de l'Etat-major général des FAR, le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l'Administration de la Défense Nationale, Abdeltif Loudyi, a annoncé avoir entretenu des entretiens durant lesquels les différents aspects de la coopération bilatérale dans le domaine de la défense nationale, ainsi que les perspectives de leur développement ont été examinés.
Ont pris part à ces entretiens des Inspecteurs et des chefs de Bureaux de l'Etat-major Général des FAR, la délégation accompagnant le Secrétaire américain à la Défense et des représentants de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Rabat.
Les deux responsables se sont mis d'accord sur une coopération militaire entre les forces armées des deux pays, axée sur la consolidation des objectifs de sécurité communs, notamment, l'amélioration du degré de préparation militaire, le renforcement des compétences et le développement de l'interopérabilité des forces.
Loudyi a, dans ce sens, proposé de consolider la coopération militaire avec les Etats-Unis par la promotion de projets conjoints d'investissement au Maroc dans le secteur de l'industrie de défense. Et ce, en vue de favoriser le transfert technologique et de construire progressivement l'autonomie stratégique du Royaume dans ce domaine.
Ainsi, ils ont profité de l'occasion pour discuter l'approfondissement de ces relations. Celles-ci devraient se concrétiser à travers la consolidation de la coopération technique et sa diversification pour intégrer des volets développant l'interopérabilité des armées et leurs capacités à faire face aux menaces qui peuvent se produire. Elles se sont engagées, par ailleurs, à assurer le suivi des travaux du Comité Consultatif de Défense Maroc-USA, pour renforcer la coopération militaire entre les deux pays. Le Maroc œuvre à sécuriser la région
Dans ce sens, le Royaume a impulsé ces dernières semaines des pourparlers entre les parlementaires des deux camps en Libye, pour soutenir les efforts de médiation des Nations unies dans la mise en place d'un processus de règlement pacifique des différends.
Le chef de la diplomatie marocaine, Nacer Bourita, revient d'un voyage au Mali où il a rencontré le président de transition, Bah N'Daw, son vice-président, le colonel Assimi Goïta, représentant de la junte qui a pris le pouvoir en août. M Bourita a réitéré la « disposition du Royaume à accompagner le Mali dans cette phase importante de son histoire récente ».
Sans oublier l'engagement constant et la stratégie multidimensionnelle, menée par le Royaume sous le leadership du Roi Mohammed VI en matière de lutte contre le terrorisme et de gestion humaniste de la crise migratoire.
Rappelons que le Royaume est un acteur de la stabilité régionale du Sahel et de la Méditerranée. Notamment les efforts déployés par le Maroc dans le cadre de la coopération Sud-Sud, pour le développement économique et le renforcement des capacités des forces militaires de plusieurs pays africains par la formation et l'échange d'expertises. Avant-propos Entre deux escales à Tunis et Rabat, le ministre américain de la Défense, M. Esper, a effectué jeudi une première visite en Algérie, depuis 2006, qui est un client majeur de la Russie qui demeure leur premier fournisseur d'armement.
En effet, pour Washington, Alger est un partenaire important en matière de sécurité et de lutte contre les groupes djihadistes dans la région. Cette visite a été l'occasion pour discuter autour des questions clés de sécurité régionale.
Quant à sa visite à Tunis, M. Esper a signé mercredi 30 octobre, un accord de coopération militaire de dix ans avec la Tunisie, saluant un rapprochement pour faire face à la dégradation de la sécurité en Libye.