Après un été marqué par les transferts de plusieurs tauliers du vestiaire et le départ avorté de la légende du club Et si le salut venait d'un gamin de 17 ans ? Auteur d'un brillant doublé, le prodige espagnol Ansu Fati a permis à un FC Barcelone en crise tout l'été, avec le vrai-faux départ de Lionel Messi, d'entrevoir la lumière dès son premier match en Liga, dimanche contre Villarreal, 4-0. «Ansu a un talent énorme» «Ansu a un talent énorme», l'encensait son nouvel entraîneur Ronald Koeman samedi en conférence de presse. Et la pépite espagnole n'a pas tardé à le prouver (s'il le fallait encore) avec un doublé express (15e, 19e) et un penalty provoqué pour le 3-0 de Lionel Messi (35e), afin d'offrir sa première victoire de la saison au Barça. Pau Torres, avec un but contre son camp juste avant la pause (45e), a fini de noyer le «Sous-marin jaune» d'Unai Emery. Alors que la pression était énorme sur les épaules blaugrana, après un été marqué par les transferts de plusieurs tauliers du vestiaire, le départ avorté de la légende Lionel Messi et la motion de censure qui menace la direction actuelle, Ansu Fati, encore mineur mais déjà international, a semblé ne rien ressentir de tout cela. Au contraire: il a été l'élément agitateur le plus menaçant du Barça, multipliant les bons appels et les incursions dans la surface de Villarreal, complètement dépassé. Faire oublier Luis Suarez Au point de faire oublier le départ vendredi du N°9 emblématique du club catalan Luis Suarez... lui aussi auteur d'un doublé lors de la démonstration de son nouveau club, l'Atlético Madrid, contre Grenade dimanche après-midi (6-1). «Il a prouvé qu'il avait de beaux jours devant lui, je suis très content de lui. Sa profondeur dans le couloir (gauche) a été énorme, on a su très bien profiter de ses qualités», a savouré Koeman sur Movistar+ après le match. Habitué à pulvériser les records de précocité avec le Barça et la Roja depuis l'an dernier, Fati sera peutêtre l'avenir du Barça... mais vu sa prestation et son entente parfaite avec Messi, il en incarne surtout le présent.