Escroqueries, promesses non tenues, ...de nombreux scandales immobiliers ont éclaté des dernières années. Un coup dur pour la profession qui pour elle: l'heure de l'assainissement du secteur a sonné. « Le secteur immobilier est miné aujourd'hui par deux intrus : les promoteurs occasionnels et les amicales d'habitation », reconnait le vice président de la fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), Rachid Khayatey. L'affaire de Bab Darna ou encore celle d'Asilah ont fait couler beaucoup d'encre. Pour la FNPI qui s'est constituée partie civile dans la première affaire, c'est l'image de toute la profession qui en jeu. «Ce genre de pratiques frauduleuses répétitives ternit notre image. A côté des acquéreurs, nous en sommes aussi victimes. Et cela porte préjudice même au pays », déclare Rachid Khayatey. Pour lui, l'Etat est aussi responsable de ces scandales. La preuve : « elle autorise par exemple à des coopératives et amicales d'habitations exonérées d'impôts et qui normalement sont constitués d'adhérents qui doivent construire et livrer pour eux même, d'assister à des salons à l'international pour vendre à des clients. Elle donne le feu vert aussi à des sociétés et personnes qui arborent la casquette de promoteurs de faire de même. C'est insensé ! », s'insurge t-il avant de nous confier qu'un autre scandale immobilier va éclater dans les jours qui viennent à Marrakech, qui pour lui, serait pire que l'affaire Bab Darna. Il ne dit pas plus. Un statut du promoteur en préparation Face à la multiplication de ces affaires scandaleuses, la FNPI a décidé d'agir. Selon son vice président, «la professionnalisation et l'assainissement du secteur s'imposent aujourd'hui ». Concrètement, les professionnels ont préparé un statut du promoteur immobilier qui définit les caractéristiques de la profession, les critères d'accès, et les règles du jeu. «Il est anormal qu'on soit le seul pays en Afrique du Nord et l'un des rares pays en Afrique subsaharienne qui ne disposent pas d'un statut du promoteur Nous travaillons d'arrache-pied sur ce projet et allons le proposer le mois prochain au ministère de tutelle », conclut Rachid Khayatey.