La décision de fermer plusieurs villes du royaume, pour faire face à la propagation de la pandémie fait plusieurs mécontents, angoissés de revivre le cauchemar du confinement. Un malaise grandissant se fait de plus en plus ressentir chez les Marocains en début de ce mois de septembre, surtout depuis l'annonce des fermetures de certaines villes, notamment Khénifra, et M'rirt et Casablanca. La rentrée a comme un goût d'amertume et les gens ont en assez des mesures de restrictions qui commencent sérieusement à les agacer. Déjà la fermeture des certaines plages fin août avait miné le moral des vacanciers, là, on leur annonce que la rentrée (pour les Casablancais et Marrakchis par exemple) est reportée et que la seule solution qui s'offre à eux, c'est l'enseignement à distance. « On a l'impression d'être des otages, nous ne sommes pas des marionnettes après tout, la situation est devenue intenable et nos enfants souffrent de cette situation ! nous confie Fatine, cadre dans une banque et mère de deux enfants ».
Frustration et désarroi Même ressenti de frustration chez les gérants de commerces, de restaurants ou de cafés qui doivent désormais restreindre leurs horaires d'ouverture. « Déjà la situation était catastrophique pendant les mois de confinement, à peine qu'on a commencé à sortir la tête de l'eau, voilà qu'on nous pénalise à nouveau », nous explique effondré un responsable d'un restaurant à Casablanca, qui pense licencier deux de ses employés si la situation perdure. « Le café est le seul endroit où je retrouve mes amies et où on respire un peu après le boulot,... là, ils vont les fermer plus tôt que prévu, je suis consternée », nous confie Khadija, assistante de direction dans une compagnie d'assurance. Avec les salles de cinéma fermées, les festivals annulés, les salles de sports condamnées dans plusieurs villes, les gens n'ont plus beaucoup d'endroits pour décompresser ou se divertir. « Je n'en peux plus, la vie est devenue d'un ennui mortel, je ne sais plus où aller, mon temps libre, je dois le passer à la maison, et franchement, je commence à craquer, nous explique Samir, étudiant en littérature anglaise à la Faculté de lettres de Ain Chock à Casablanca. Une chose est sure. Les effets psychiques engendrés par la crise sanitaire commencent à devenir de plus en plus criants. Après plusieurs mois de confinement, les gens auront beaucoup de mal à supporter une nouvelle période d'isolement.