Le général Evariste Ndayishimiye, a été proclamé aujourd'hui, vainqueur de l'élection présidentielle du 20 mai, au Burundi. Le candidat du parti au pouvoir qui remplacera Pierre Nkurunziza, aux commandes depuis 2005, a gagné 68,72% des voix. Le taux de participation a été estimé 87,7%. Le concurrent le plus proche a eu 24,19% des voix, il s'agit d'Agathon Rwasa, président du Conseil national pour la liberté (CNL), parti d'opposition qui conteste les résultats des urnes. Ndayishimiye sera investi pour sept ans, en août prochain, à la fin du mandat de Pierre Nkurunziza. Pierre Nkurunziza avait renoncé à briguer un troisième mandat, suite à une contestation populaire qui a plongé le pays dans une crise politique grave, qui a coûté 1.200 morts alors que 400.000 Burundais ont fui le pays. Le Burundi qui subit toujours les sanctions de ses principaux bailleurs de fonds, notamment l'Union européenne, la Belgique et Allemagne, est classé par la banque mondiale parmi les trois pays les plus pauvres au monde. 75% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, contre 65% à l'arrivée au pouvoir de P. Nkurunziza en 2005.