Le chef chrétien des Forces libanaises (FL), un des pôles de la majorité, Samir Geagea, a indiqué avoir demandé lundi le déploiement d'une force arabe de maintien de la paix au Liban en cas d'échec du dialogue national engagé dans le cadre de la conférence de Doha. «J'ai fait une proposition claire» à la commission ministérielle arabe chargée d'aider à un règlement de la crise libanaise «sur le déploiement des soldats arabes de maintien de la paix» à Beyrouth, a précisé S. Geagea dans des déclarations à la presse. «Cette demande aura un caractère très urgent» en cas d'échec de la conférence de Doha», a poursuivi ce leader de la majorité libanaise, ajoutant que «c'est là la solution si on veut une stabilité réelle». «La seule solution qui reste est de déployer une force de maintien de la paix arabe à Beyrouth» , a-t-il déclaré, considérant qu'au Liban, il y a aujourd'hui un calme précaire. D'après Samir Geagea, le président libanais ne sera pas élu à la date prévue à la suite de l'achoppement du dialogue à Doha. Les négociations de Doha sur la crise politique libanaise ont officiellement débuté, vendredi soir, mais font pour l'heure du surplace. Le dialogue engagé, depuis 4 jours dans le cadre de la conférence de Doha, obtenu par la Ligue arabe grâce à une médiation du Qatar, a pour but d'extirper le Liban d'une crise de 18 mois qui a empêché jusqu'ici l'élection d'un chef de l'Etat libanais. Le Liban traverse sa pire crise politique depuis la guerre civile de 1975-1990. Les groupes rivaux ne parviennent pas à s'entendre sur l'élection d'un nouveau président libanais et le fauteuil présidentiel est vacant depuis la fin du mandat de l'ancien chef de l'Etat libanais Emile Lahoud le 24 novembre de l'année dernière. La crise a dégénéré en violences qui ont fait, au début du mois de mai, plusieurs dizaines de morts.