Facebook a annoncé mercredi 29 août 2018, qu'il allait désormais proposer dans le monde entier son service de contenus de vidéo Watch, déjà déployé aux Etats-Unis depuis un peu plus d'un an. « Nous avons créé ce produit de manière à ce que les utilisateurs ne soient pas dans une logique de consommation passive des vidéos mais qu'ils puissent y participer. Nous espérons qu'ils auront le sentiment d'avoir passé un moment enrichissant », a expliqué la vice-présidente produits en charge de la vidéo et de la publicité, Fidji Simo. Le service doit permettre aux utilisateurs de proposer de nouvelles vidéos mais également trouver les dernières vidéos classées par thème, de sauvegarder certaines vidéos, d'échanger avec les créateurs voire d'y interagir.
Concurrencer Youtube et Amazon
Le groupe a par ailleurs « passé énormément de temps avec les éditeurs » de contenus afin de « laisser à chacun la possibilité de monétiser ses créations » via une série d'outils permettant d'intégrer de la publicité aux contenus, a ajouté Fidji Simo. Cette annonce du réseau social intervient deux semaines après celles concernant la diffusion gratuite et en direct des coupes d'Europe de football, Ligue des Champions et Ligue Europe en Amérique du Sud, et de la première division espagnole La Liga en Asie du Sud. « Les contenus que nous achetons ne sont qu'une part très faible des contenus qui seront disponibles sur Watch. Et nous sommes confiants dans le fait que la monétisation permettra de voir beaucoup de créations », a insisté Mme Simo. Le groupe californien vient également concurrencer un peu plus les autres géants américains du secteur, en particulier Google avec sa propre plateforme vidéo, YouTube, mais également Amazon, qui propose désormais de la vidéo à la demande avec son offre Prime.
Un nouveau relais de croissance
Il s'agit surtout d'une approche nouvelle de la part de Facebook, dont la croissance a ralenti sur les derniers mois et qui doit trouver de nouveaux relais, alors que le groupe tente par ailleurs de développer un usage plus responsable de son réseau social-phare par ses utilisateurs. Le groupe avait notamment vu son titre fortement reculer fin juillet, perdant 19,34% sur une séance le 26 juillet, soit une perte de capitalisation de 130 milliards d'euros en quelques heures. Les marchés avaient alors sanctionné un chiffre d'affaires inférieur aux attentes sur le deuxième trimestre avec des perspectives jugées décevantes, alors que le nombre d'utilisateurs était également inférieur aux attentes.