Depuis 27 ans, le 18 décembre est communément célébré comme la Journée Internationale des Migrants. Cette journée commémore l'adoption, par l'Assemblée générale des NationsUnies, de la Convention Internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et doit rappeler à chacun d'entre nous les responsabilités civiques à leur égard. Dans l'optique de cette journée, William Lacy Swing, Directeur Général l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a tenu un discours retentissant, en mettant en lumière le nombre croissant de migrants ayant perdu la vie au cours de ces dernières années. Le Directeur Général a toutefois insisté sur le fait qu'il ne devrait y avoir aucune fatalité, rappelant que ces décès auraient pu être minimisés si les migrants avaient été suffisamment accompagnés, assistés et surtout informés des risques encourus. Ce discours est avant tout un appel du cœur visant à sensibiliser tous les acteurs et parties prenantes, sur la situation des migrants qui dans l'absence de perspectives décentes, n'hésitent pas à mettre leurs vies en danger. La Journée internationale des Migrants est donc l'occasion de rappeler au monde que migration et développement sont les revers d'une même médaille et qu'il est dès lors vital de déconstruire les préjugés et stéréotypes à leur égard. Depuis 2013, le Maroc a quant à lui su saisir l'avantage mutuel du lien entre migration et développement en osant le pari d'une nouvelle politique migratoire à la fois volontaire et engagée. Cette semaine constitue dès lors une fenêtre d'opportunité pour annoncer officiellement une nouvelle phase de régularisation des migrants présents sur le territoire marocain. Faisant suite à la première phase initiée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Maroc a ainsi annoncé le lundi 12 décembre, le lancement immédiat de la seconde phase de cette opération. L'OIM ne peut que saluer cette initiative décisive qui assurera une gestion des flux migratoire de façon digne et ordonnée pour le bénéfice de tous. Dans le sillage de ses engagements internationaux en matière de migration, le Maroc s'est vu élire, ce même 12 décembre, à la vice-présidence du Bureau du Conseil de l'OIM, lors de la séance d'ouverture de la 107e session des Nations Unies à Genève. Cette nomination ne fait qu'étayer la pleine collaboration entre l'OIM Maroc et le gouvernement marocain sur les différents aspects de la migration, thématique qui apparait aujourd'hui comme l'un des enjeux majeur du XXIe siècle. A cet effet, l'OIM est présente au Maroc depuis 2007 et joint ses efforts à ceux du gouvernement en articulant ses activités autour des axes d'intervention suivants : – Migration et Développement : Les programmes de ce thème visent à renforcer les capacités du Gouvernement marocain et des collectivités locales, afin d'augmenter l'impact de la migration sur le développement tout en prenant en compte les aspects environnementaux. – Assistance directe aux migrants : En 2016, à travers son programme de Santé, l'OIM a apporté une assistance médicale à 518 migrants. Dans la même dynamique, le programme d'Aide au Retour Volontaire et d'Assistance à la Réintégration a pu venir en aide à près de 1455 migrants subsahariens en 2016, tandis que 474 Marocains de retour se sont vus octroyer une assistance pour leur réintégration socioéconomique au Maroc. – Appui à la jeunesse et développement social : Les programmes de cet axe d'intervention se déclinent autour de l'éducation, l'orientation, la formation et l'insertion professionnelle des jeunes marocains en situation précaire. Pour cette dernière année, 8874 jeunes marocains ont pu bénéficier de cet encadrement initié par l'OIM.