L'ambassade du Maroc à Antananarivo est soumise, depuis lundi 21 novembre à une inspection rigoureuse. Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération qui pilote cette inspection, qui comprenant également l'Inspection générale des finances (IGF), a expliqué dans un communiqué qu'elle « fait suite à des informations recoupées selon lesquelles l'ancien ambassadeur à Madagascar aurait procédé notamment à des détournements de fonds à l'occasion d'opérations humanitaires décidées en faveur du peuple malgache ». Ce n'est pas tout. Il y a plus grave encore. Le même ambassadeur aurait également entrepris « des actions d'ingérence dans les affaires intérieures du pays, en violation des usages diplomatiques et en contradiction avec la tradition diplomatique marocaine ancrée ». Et pour couronner le tout, il aurait aussi agi de manière discriminatoire à l'égard des communautés non-musulmanes du pays, sans respecter la diversité ethnique et religieuse de Madagascar, ni les valeurs d'ouverture et de tolérance prônées par la religion musulmane et portées par le Roi Mohammed VI, précise le ministère.