‘Du mardi 10 mai au 7 juin 2016 à la galerie d'art L'Atelier 21, Casablanca' Après une première exposition en 2009, « Mutations ordinaires », Hassan Darsi réinvestit l'espace de L'Atelier 21 avec une nouvelle exposition, « Les réparateurs du ciel ». Depuis 2009, il n'y a pas eu d'exposition personnelle de l'artiste au Maroc. Le travail lent ainsi que ses recherches aboutissent sur une nouvelle série qui surprend par sa nouveauté, tout en maintenant des liens avec ses travaux antérieurs. Dans cette nouvelle série, Hassan Darsi poursuit ses recherches sur l'alchimie entre la matière noire et la poussière d'or. L'historienne de l'art Florence Renault Darsi parle de l'artiste et de son œuvre en ces termes : « Hassan Darsi explore les fusions et les scissions de deux matières, la peinture noire et la poussière d'or ; il en visite les possibles et les contraintes, les évolutions et les trajets, jusqu'à faire naître des paysages, organiques ou célestes, jusqu'à l'apparition de monstres fantasmagoriques, ou encore jusqu'à l'explosion recherchée et attendue. Un processus qu'il avait déjà expérimenté avec la série des Exuvies, qui proposaient différents états de mues de serpents. Une mue omniprésente, préfigurée avec la série des Vagues dorées, où la sérigraphie dorée venait transformer les débordements tempétueux de l'océan. Une mue dont souffrent aussi les «Fantômes », silhouettes ineffables aux contours incertains, qui cohabitent avec Les réparateurs du ciel. Une mue allégorique, préfiguration de changements, de métamorphoses, celles de notre société, de nous-mêmes, de notre monde construit et de ses mutations parfois maîtrisées... parfois pas, ou mal... L'exuvie, cette peau morte que le serpent abandonne quand elle devient trop exigüe, est l'or jaune et l'or noir, la tentation originelle, l'alchimie des matières qui composent ces paysages tourmentés. A la fois symbole d'une renaissance et d'une fin, elle marque la présence sournoise d'une Hydre de Lerne indomptable, qui absorbe et digère les fragiles constructions que Les réparateurs du ciel semblent vouloir raccommoder... » Hassan Darsi est né en 1961 à Casablanca. Après des études à l'Ecole supérieure des Arts Plastiques et Visuels de Mons en Belgique, il rentre à Casablanca puis fonde l'Association La Source du Lion avec laquelle son travail personnel entretient toujours des résonnances et des connivences étroites autour du concept de Passerelles artistiques et de projets participatifs. Il a développé sur une période de plus de 20 ans une œuvre multiple : photographie, installations, sculptures, interventions dans des espaces publics, maquettes, performances, films vidéos et projets participatifs impliquant d'autres disciplines, danse, poésie, architecture... Les œuvres de Hassan Darsi ont intégré des collections de renom dont le Musée national d'art moderne (Centre Georges Pompidou, Paris), le musée d'art contemporain d'Anvers (Belgique), la collection du FRAC Champagne-Ardenne, France, la collection Zorlu Center, Istanbul, Turquie.