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Moudawana inutile ?
Publié dans L'observateur du Maroc le 26 - 03 - 2010

Les derniers chiffres publiés six ans après la promulgation du code de la famille mettent en émoi les associations et les organisations. Pour celles qui s’intéressent à la moitié pleine du verre, certains chiffres sont positifs. En 2009, le divorce chute à 24.170 cas contre 27.935 en 2008. De même, les cas de divorce par voie judiciaire enregistrent une hausse, passant de 7.213 jugements en 2004 à 31.085 en 2009. Les cas de divorce par accord mutuel représentent 40.91% alors que 20.4% des actes de mariage ont été conclus par des filles adultes avec le consentement de leurs parents mais sans tutelle. Au total, 314.400 actes de mariage ont été contractés en 2009 contre à peine 236.574 en 2004. La polygamie représente 0.31% du total des actes conclus contre 0.27% en 2008. Mais il n’y a pas que cela.
Si l’avènement du code de la famille six ans depuis met en exergue des progrès conséquents et des chiffres favorables, le mariage des mineures continue dangereusement à avancer sans l’ombre d’une amélioration. Le nombre d’actes de mariage des mineures au Maroc s’est élevé à 33.253 en 2009, soit 10.58% de l’ensemble des actes de mariage conclus contre 9.98% en 2008. Indignations par-ci, condamnations par-là, les associations et les organisations des droits de l’homme mettent le paquet et dénoncent cette violation de la Convention internationale des droits de l’enfant qui fixe à 18 ans l’âge minimum pour se marier. En 2007, 33.560 de requêtes d’agrément de mariage de mineures sur 38.710 ont été acceptées. La justice a même autorisé le mariage de 1.900 filles âgées de 15 ans et de 159 filles âgées de 14 ans. Les chiffres communiqués en 2005 à ce sujet attestent que certaines villes sont les plus touchées comme Beni Mellal, Marrakech et Ouarzazate. Selon un rapport de l’association démocratique des femmes marocaines, la majorité de demandes provient des zones rurales où, une fois 15 ans dépassés, les familles s’inquiètent du sort de leurs filles sans époux. Ces parents imposent le mariage à leurs filles mineures pour se débarrasser du poids économique qu’elles représentent. Face à l’autorité de ses aînés, la fille-enfant n’a de choix que de se plier aux exigences de la famille et de s’engager dans une vie maritale à haut risque. Le mariage précoce a d’autres vertus pour ces familles comme la préservation contre les «crimes d’honneur» ou la «protection» de tout danger de violence aux côtés de son homme. Pourtant, les conséquences sont on ne peut plus dramatiques. La déscolarisation de ces petites filles est souvent le début de cette série de déperdition. Au niveau de la santé également, le mariage précoce favorise la mortalité maternelle et infantile essentiellement à cause des grossesses prématurées. Ces filles devenues femmes malgré elles sont même plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles. Maltraitées et souvent rejetées, elles divorcent quand elles le peuvent et versent, pour certaines d’entre elles, dans la prostitution, loin de la pression de la famille mais au fond du gouffre de la rue et de ses dangers.

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