Au bout d'un long processus, la justice a rendu finalement son verdict ce mercredi 17 novembre. L'adolescente ayant tué le jeune tik-tokeur Anouar Al Othmani a été condamnée à 15 ans de prison ferme. Poignardé à mort dans son appartement à Tanger, en novembre 2022, le meurtre d'Anouar a ébranlé l'opinion publique à cause du statut de la victime et du jeune âge de la meurtrière. Mineure au moment du crime, la jeune fille a été poursuivie pour « homicide volontaire » et « recel de vol ». Poursuivi dans le cadre de cette même affaire, l'oncle de la meurtrière a été également condamné à 10 ans de prison ferme pour « complicité et omission de signaler un crime », ainsi que pour avoir altéré la scène de crime en déplaçant certains éléments afin de perturber le cours de la justice. Flash-back L'affaire remonte au début de novembre 2022. Star de Tik Tok, l'étudiant Anouar Al Othmani a été retrouvé mort, le 5 novembre, dans son appartement à Tanger. Sa mère venant de Larache, sa ville natale, pour lui rendre visite, le retrouve baignant dans son sang. Le jeune homme âgé de 19 ans a été sauvagement égorgé. Deux jours après la découverte du crime, la police a pu identifier la principale suspecte et son complice, qui n'est autre que son oncle. Phénomène déroutant aussi bien pour la société que pour la justice, les enfants et les adolescents tueurs laissent perplexes. Leurs actes suscitent l'effroi et l'incompréhension. Pour expliquer un tel basculement, les psychologues évoquent plusieurs causes et leur combinaison. Nous citons l'éducation parentale défaillante, les troubles psychiques et comportementaux, l'influence des jeux vidéo violents ou encore un mauvais entourage et de mauvaises fréquentations. Si selon les spécialistes, les facteurs favorisants et les causes directes et indirectes diffèrent selon les cas, les adolescents « tueurs » peuvent agir parfois par désir de vengeance personnelle ou commettent, tout comme les adultes, des crimes passionnels. Incapables de gérer seuls leurs déceptions et leurs blessures émotionnelles, ils vivent mal l'absence d'un accompagnement parental face aux crises existentielles.