Peu de temps après la Finlande, c'est autour du Danemark d'appuyer le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007, comme la solution au différend artificiel sur le Sahara marocain. La position officielle du gouvernement danois a été exprimée par son chef de la diplomatie lors de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, mercredi 25 septembre à New York, en marge de la 79ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Dans le communiqué conjoint adopté à l'issue de cette rencontre, Lars Løkke Rasmussen et Nasser Bourita ont réaffirmé leur soutien au processus mené par les Nations Unies et à l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, ainsi qu'à ses efforts pour parvenir à une solution pacifique et mutuellement acceptable au conflit, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette nouvelle position du Danemark s'inscrit dans le cadre de la dynamique internationale impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en soutien au plan d'autonomie et à la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Elle confirme une tendance de fond à travers toute l'Europe, y compris certaines régions comme la Scandinavie qui était anciennement injustement hostile au Maroc. Pour rappel, il y a quatre ans, le parlement suédois a été le premier dans cette région à s'être déclaré favorable à la proposition marocaine. Partenariat bilatéral stratégique Dans leur communiqué conjoint, les deux Ministres ont rappelé les relations bilatérales historiques et excellentes entre le Maroc et le Danemark, et ont réaffirmé leur importance stratégique. Ils ont discuté des ambitions communes visant à renforcer davantage ce partenariat au bénéfice mutuel de la croissance économique et du développement des deux pays. Les Ministres sont convenus, en particulier, de renforcer la coopération dans les domaines du commerce et de l'investissement, de la migration et du développement. Les Ministres ont identifié un certain nombre de secteurs clés d'intérêt particulier dans les domaines de l'énergie renouvelable, des technologies de l'eau et de la logistique. Ils ont également discuté de la nécessité de renforcer les consultations politiques régulières. Le Danemark a souligné l'importance de son partenariat bilatéral avec le Maroc, en tant que pôle de stabilité et relais de croissance et de développement dans la région et en Afrique en général. Dans ce contexte, les deux Ministres ont discuté de la stratégie du Danemark pour l'engagement en Afrique, "Africa's Century", lancée par le gouvernement danois en août 2024, et de "L'Initiative Royale visant à permettre l'accès à l'océan Atlantique pour les Etats du Sahel" lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en novembre 2023. Les deux Ministres sont convenus de poursuivre les discussions sur ces initiatives relatives à l'Afrique. Les deux Ministres ont réaffirmé l'importance primordiale d'un ordre international fondé sur le droit international et les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, tout en exprimant leur condamnation de toute violation de ces principes fondamentaux. A cet effet, les Ministres ont exprimé leur profonde préoccupation quant aux répercussions de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des attaques en cours, en particulier sur la sécurité alimentaire, énergétique, financière, environnement ainsi que sur la sûreté nucléaire. Ils ont également réitéré leur engagement à faire face à ces impacts mondiaux et à promouvoir une paix globale, juste et durable en Ukraine. Les deux Ministres ont, par ailleurs, exprimé leur préoccupation concernant la situation au Moyen Orient et ont réaffirmé l'engagement de leurs pays en faveur d'une solution de deux Etats, où la Palestine et Israël, vivent côte à côte en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations Unies. Les Ministres ont, en outre, exprimé leur vive préoccupation face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza, réitérant la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat tel que défini par la résolution 2735 adoptée par le Conseil de Sécurité de l'ONU.