Les contacts diplomatiques s'intensifient au Proche-Orient, dimanche 13 septembre, à une semaine de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies. L'envoyé spécial américain dans la région, George Mitchell, s'est entretenu dimanche 13 septembre à Jérusalem avec le président israélien Shimon Peres, tout juste remis d'un bref malaise, et le chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman. Il devait voir le ministre de la Défense Ehud Barak dans la soirée. Et lundi, il rencontrera le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant de discuter mardi avec le président palestinien, Mahmoud Abbas. A l'issue de son entrevue avec le président Shimon Peres, George Mitchell a indiqué que les Etats-Unis et Israël "partageaient le même sentiment d'urgence" pour relancer les négociations de paix d'ici la fin du mois. "Réduire les divergences" Dimanche, Benjamin Netanyahu devait discuter avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire, pour la deuxième fois depuis son entrée en fonctions en mars dernier. "Nous avons progressé sur certains points. Sur d'autres, il y a encore du travail à faire. J'espère qu'on pourra réduire les divergences pour relancer les négociations. Nous ne sommes pas de ceux qui posent des obstacles", a commenté le premier ministre israélien, avant de se rendre en Egypte. "Un arrêt total de la colonisation" Tous ces entretiens doivent porter en particulier sur un gel de la colonisation israélienne, réclamé par les Palestiniens, les pays arabes ainsi que par les Etats-Unis et les Européens. Les négociations de paix sont au point mort depuis décembre 2008. "Le président Abbas va redire (à George Mitchell) que les Etats-Unis doivent agir en vue d'un arrêt total de la colonisation", a déclaré samedi le chef de la délégation palestinienne, Saëb Erekat. C'est sans compter sur le gouvernement de droite au pouvoir en Israël, qui a déjà annoncé la mise en chantier ou la poursuite de la construction de 3.000 logements dans des implantations de Cisjordanie occupée. Un Etat palestinien dans deux ans ? Par ailleurs, Benjamin Netanyahu n'envisage qu'un arrêt de six mois de la colonisation et il refuse un ralentissement de la construction à Jérusalem-est (annexée après sa conquête en juin 1967). Selon le quotidien de gauche Haaretz, le premier ministre a exprimé la semaine dernière, en privé, sa conviction qu'Israël et les Etats-Unis étaient sur le point d'aboutir à un compromis sur la colonisation. Un accord sur cette question cruciale ouvrirait la voie à une rencontre tripartite entre Benjamin Netanyahu, Mahmoud Abbas et le président Barack Obama à New York dans dix jours, en marge de l'AG de l'ONU. Citant des sources non identifiées, Haaretz affirme qu'Israéliens et Palestiniens pourraient reprendre leurs négociations en octobre avec l'idée d'instaurer officiellement un Etat palestinien dans deux ans. L'Etat palestinien serait reconnu par l'ONU avant la conclusion des pourparlers, assure le journal.