Dans le nord de la Syrie, près de 500 personnes ont perdu la vie et plus d'un millier d'autres ont été blessées, selon des bilans provisoires communiqués par un média d'Etat et des secouristes en zone rebelle. En Turquie, où se situe l'épicentre du séisme, au moins 912 personnes ont été tuées et plus de 5.385 blessées, dans sept différentes provinces, d'après les données communiquées par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a fait état de 2.818 immeubles effondrés. Le bilan risque d'évoluer rapidement compte tenu du nombre d'immeubles effondrés dans les villes touchées, comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment. A Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l'effet du séisme, survenu en pleine nuit à 4H17 locales (1H17 GMT), selon l'institut sismologique américain USGS, à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres. L'épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d'oiseau de la frontière syrienne. Les intempéries qui frappent cette région montagneuse paralysent les principaux aéroports autour de Diyarbakir et Malatya, où il continue de neiger très fortement, laissant les rescapés hagards, en pyjama dehors dans le froid. Partout les habitants tentent de dégager les ruines à mains nues, utilisant des seaux pour évacuer les débris. Plus au sud, toujours selon NTV, la citadelle byzantine de Gaziantep, érigée au 6e siècle, s'est partiellement effondrée. En Syrie, le séisme a provoqué des scènes de panique, les habitants se sont ruant dehors, à pied ou en voiture, malgré les pluies torrentielles, ainsi qu'au Liban voisin où les secousses ont été fortement ressenties. Les autorités syriennes ont fait état de 326 morts et 1.042 blessés dans l'effondrement d'habitations et 648 blessées dans plusieurs villes dont Alep. Des victimes ont également été recensées à Hama ainsi que Lattaquié et Tartous, sur la côte méditerranéenne.