Le constat est alarmant. Le Maroc connait depuis 2018 la succession de quatre années de sécheresse, ce qui a entrainé une régression des réserves en eaux de surface et au niveau des nappes phréatiques. La part individuelle en ressources hydrique a également régressé, passant de 2560 m3 par an en 1960 à 620 m3 en 2020, du fait de la diminution de la ressource hydrique et de la croissance démographique que connait notre pays. Le gouvernement a décidé ainsi de passer à la vitesse supérieure. A l'occasion de sa troisième réunion, le comité de pilotage du programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation (PNAEPI) 2020-2027, présidé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a décidé d'accélérer le rythme des investissements dans ce domaine et de renforcer les crédits dédiés au programme qui passent de 115 à 150 milliards de dirhams. Akhannouch a affirmé ainsi la volonté du gouvernement d'accélérer la mise en œuvre du programme. Il a souligné aussi que la garantie de la sécurité hydrique, au même titre que la sécurité alimentaire, au profit de tous les citoyens, constitue un défi que le gouvernement est attelé à relever afin de faire face au stress hydrique que connaît notre pays. Concrètement, le comité entend l'accélération du rythme de réalisation, notamment en matière de l'approvisionnement des citoyens en eau potable, des projets d'interconnexion des bassins hydriques, ainsi que les projets de barrages, de dessalement de l'eau de mer et les projets de réutilisation des eaux usées retraitées. Et face au retard constaté dans le déploiement d'un certain nombre de projets, le gouvernement annonce qu'il prendra les différentes mesures nécessaires pour y remédier parallèlement au lancement des études relatives à de nouveaux projets qui verront le jour à court et moyen termes.