Quelle filière choisir pour ne pas rester sur le carreau à la fin de ses études ? C'est la grande question que se posent bon nombre de jeunes, terrorisés par le taux actuel de chômage. Zoom sur quelques domaines qui ont de l'avenir ! Depuis quelques années, le Maroc s'est lancé dans de vastes programmes dans divers secteurs comme celui des TIC, de la logistique, du tourisme et des énergies renouvelables, entre autres. Cependant, le manque de compétences pour accompagner le développement de ces secteurs et renforcer leur capacité d'attraction des investissements étrangers demeure un facteur contraignant. A lui seul, l'offshoring ambitionne de recruter près de 70.000 personnes à l'horizon 2015 dont 30.000 dans les centres d'appels et 23.000 dans les activités BPO et ITO. Dans le tourisme, la Vision 2020 est venue booster la machine des recrutements. Pas moins de 470.000 emplois directs seront créés à l'horizon 2020. Plus de la moitié de ces effectifs (51%) iront aux métiers des services et restauration. Le secteur de la logistique n'est pas en reste. Le schéma directeur pour cette stratégie dans différentes régions du Maroc devra se traduire par la formation et la qualification de 61.000 personnes d'ici 2015 dont 13.000 techniciens et 46.000 opérateurs. D'après Ahlam Hemrach Zeghari, consultante RH chez Eumatech, les métiers d'avenir au Maroc rejoignent naturellement les secteurs qui connaissent actuellement une phase de croissance. La spécialiste cite les métiers de l'offshoring (sous toutes ses formes : industrie, aéronautique, monétique, IT, centres d'appel, BPO...), les métiers de la bancassurance qui se développent de plus en plus en Afrique, de même que les métiers du secteur immobilier et des industries connexes. S'y ajoutent les métiers des secteurs de la logistique, du transport, de la distribution, mais aussi certaines industries comme la pharmacie avec le développement des médicaments génériques et l'amélioration de la couverture sociale des ménages marocains. D'ailleurs, depuis le début de l'année 2013, Eumatech, par exemple, a été sollicité en particulier pour des profils supports de Middle et Senior Managers dans les métiers liés aux secteurs de l'offshoring (notamment BPO et ITO), de la promotion immobilière et touristique, mais aussi pour le compte de grandes entreprises dans le secteur de la bancassurance, de l'industrie et la distribution. Essaid Bellal, directeur général du cabinet Diorh est du même avis. Selon lui, le marché de l'emploi est en légère accalmie, conjoncture oblige. Néanmoins, « le Tourisme, le textile, l'offshoring, les BTP, l'immobilier, l'automobile, les services... sont aujourd'hui les principales activités à fort potentiel de recrutement », déclare t-il. Polyvalence et mobilité tous azimuts. Globalement, le niveau de qualification requis va continuer à s'élever. Ainsi, quel que soit le secteur visé, les jeunes diplômés doivent se préparer à exercer plusieurs fonctions dans la même branche. Même au sein d'une même entreprise, la mobilité professionnelle, d'après Essaid Bellal, devrait s'imposer à tous. Le simple savoir technique n'aura plus la part belle. « La spécialisation, c'est fini », tranche-t-il. Une bonne raison de miser sur une diversification de ses compétences et de ses diplômes