Les actes de vandalisme qui ont visé le bâtiment du consulat marocain à Valence, en novembre dernier, seront bientôt examinés par la justice espagnole. Le procureur général a déféré la plainte déposée par un avocat marocain devant le tribunal de la ville. L'attaque perpétrée en novembre dernier contre le consulat général du Maroc à Valence est désormais devant la justice espagnole. Le tribunal de Valence a, en effet, été saisi par le procureur général après avoir examiné une plainte déposée par l'avocat et vice-président du Club des avocats marocains Mourad Elajouti. « Après examen de la plainte, le procureur général de Valence a jugé qu'il y a matière d'engager des poursuites pénales à l'encontre les personnes qui sont apparentes sur les vidéos de l'attaque. Il a déféré cette affaire devant le tribunal de Valence », nous indique l'avocat. La plainte en question a été déposée auprès du procureur général de Valence pour « violation d'une représentation diplomatique ». « C'est un acte réprimandé par les articles 605 et 606 du Code pénal espagnol et cela enfreint aussi l'article 22 de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 », souligne Me Mourad Elajouti. L'incident remonte au 15 novembre dernier. Un groupe pro-Polisario avait alors saccagé le siège du consulat marocain. Ces assaillants avaient notamment tenté de remplacer le drapeau marocain par celui du mouvement séparatiste, comme le montraient les images de l'attaque partagées sur la toile aussitôt après les faits. Par la voie de son ministère des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, l'Espagne avait rapidement condamné ces actes « violant l'inviolabilité, l'intégrité et la dignité du siège consulaire ». Dans son communiqué, la diplomatie espagnole avait aussi souligné qu'« aucune manifestation du droit de réunion ne peut dégénérer en actions illégales », assurant que le gouvernement « s'emploiera à clarifier les faits et continuera de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer le respect de l'intégrité et de l'inviolabilité des missions diplomatiques accréditées dans notre pays ». Ghita Ismaïli