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Ecologie. Une lourde menace pèse sur Sakia El Hamra
Publié dans L'observateur du Maroc le 04 - 01 - 2021

Que se passe-t-il dans la zone humide de Oued Sakia El Hamra ? Les activistes environnementaux sont aux aguets à cause des prémices d'une catastrophe écologique ... Détails.

Par Hayat Kamal Idrissi

L'année 2021 commence mal pour la rivière emblématique du Sahara marocain. Alors que Oued Sakia El Hamra vient d'intégrer, en 2019, la liste des zones humides d'importance internationale de la convention Ramsar, il court aujourd'hui un grand danger à cause d'agissements anti-écologiques.
Attaques
« Cette zone subissait déjà des assauts de toutes sortes menaçant les oiseaux et les espèces protégées et en voie d'extinction. Mais là, c'est une lourde attaque qui met en danger tout l'écosystème local » assure-t-on dans un communiqué de l'Association Anafis pour l'environnement. Très active dans la protection de l'environnement dans la région de Lâayoune, Anafis a lancé en urgence une alerte en ce début d'année. « Nous avons constaté que depuis quelques temps, d'importantes quantités de débris et déchets de construction sont jetés sur la rive sud de la rivière par des inconnus », nous assure au téléphone, Salek Kharraj, secrétaire générale d'Anafis. D'après ce dernier, une grande partie de cette rive est ensevelie actuellement sous des gravas, de grosses pierres et de la terre. « Aucun indice par rapport aux auteurs de ces atteintes en l'absence de pancartes ou d'indications », s'insurge Kharraj.
Photos à l'appui, les activistes d'Anafis s'alarment par rapport aux prémices d'une grande catastrophe naturelle. Desséchée, la rive qui abritait une faune et une flore diversifiées, est aujourd'hui déserte. « Un paysage désolant qui n'augure rien de rassurant par rapport à la conservation de cet écosystème exceptionnel », regrette le secrétaire général d'Anafis. Appelant les autorités à agir le plutôt possible contre ces graves infractions, l'association tente depuis quelques jours, et via les réseaux sociaux, de mobiliser citoyens, société civile et activistes environnementaux pour mettre fin à « ce massacre écologique », comme le qualifie-t-on à Anafis.
Beau refuge
Situé à quelques kilomètres de la ville de Laâyoune, l'embouchure de Oued Sakia El Hamra, offre un paysage à couper le souffle avec ce beau contraste entre l'aridité du désert et la luxuriante beauté de la rivière. L'une des rares zones humides du Sahara, cette embouchure a toujours était un refuge sûr pour des oiseaux résidents mais aussi pour ceux migrateurs. «Cette zone humide abrite des centaines d'espèces, des oiseaux résidents à longueur d'année et d'autres migrateurs venant d'Europe et faisant escale ici pour se reposer du long voyage et reprendre force avant de continuer jusqu'à l'Afrique du Sud», nous explique auparavant Kharraj.
Un site d'une biodiversité riche qui représente aussi bien un abri pour les oiseaux que pour les autres espèces animales et végétales. «C'est un site riche aux grandes potentialités qu'il faut absolument préserver non seulement pour le bien de la faune et la flore locale, mais aussi pour les populations humaines vivant à quelques kilomètres seulement du site », ajoute-t-on auprès de l'association de protection environnementale.
Ramsar et après ?
Si le site s'est « dégradé » durant les longues années de sécheresse, il a repris vie après les inondations de 2016. Un malheur qui a fait par la suite le bonheur d'une population aviaire migrante ayant toujours en mémoire le site en tant que l'une des importantes escales ponctuant les longs trajets de migration saisonnière. «Mais ce n'est pas un refuge pour les oiseaux uniquement, de nombreuses espèces animales y vivent en préservant l'équilibre naturel du site tels les renards, le chat sauvage africain, le lapin sauvage et bien d'autres espèces animales mais aussi végétales», nous explique-t-on à Anafis.
Cette dernière se réjouissait d'ailleurs en mai 2019 du classement du site parmi les zones Ramsar, sauf que les derniers événements laissent planer beaucoup de doutes par rapport à l'efficacité d'un tel classement sur la préservation du oued, de sa faune et sa flore.


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