Le Brésil souhaite la signature d'un accord commercial entre l'Algérie et le Marché commun des pays d'Amérique Latine (Mercosur), a indiqué dimanche le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, cité par l'agence de presse brésilienne. "Il est possible d'entamer prochainement des négociations dans un premier temps sur la question des tarifs préférentiels devant aboutir plus tard, à un marché de libre échange entre les deux parties", a indiqué le ministre, qui a précisé que cette question a été évoquée avec les autorités algériennes lors de sa récente visite à Alger. Ces dernières années, le Mercosur a entamé des négociation similaires avec l'Egypte, le Maroc et les pays du Conseil de la Coopération du Golfe (CCG) prévoyant la signature d'accords-cadres mais jusqu'a présent, "ces efforts n'ont pas donné lieu à des accords commerciaux concrets", relève la même source. Le Brésil, membre du Mercosur, a exprime sa volonté d'accroître ses échanges avec l'Algérie et contribue à développer la coopération avec l'Algérie dans plusieurs domaines. Lors de la récente visite en Algérie de C. Amorim, pas moins de six accords ont été signés dont trois dans le secteur de l'agriculture, deux dans la santé et le dernier dans le secteur dans la PME, rapporte l'agence brésilienne. Au cours de ses entretiens avec le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika et de l'ancien Chef du gouvernement A. Belkhadem, le ministre brésilien des AE a évoqué un "partenariat renouvelé" entre les deux pays avec "une forte coopération bilatérale" dans les domaines de l'agriculture et de l'industrie, souligne l'agence de presse brésilienne. Le Brésil est particulièrement intéressé par un rééquilibrage de sa balance commerciale traditionnellement en faveur de l'Algérie qui produit d'importantes quantités de pétrole et de gaz, affirme la même source. En évolution constante, les exportations du Brésil vers l'Algérie ont atteint un montant global de 206 millions de dollars au cours des cinq premiers mois de 2008. Il s'agit essentiellement de viande congelée, de céréales, café, de machines et équipements, pièces de rechanges pour engins et automobiles... Au cours de la même période, les importations brésiliennes d'Algérie -essentiellement pétrole et produits dérivés et phosphate- ont dépassé la barre du milliard de dollars en raison notamment de la hausse des cours de pétrole.