NANCY AJRAM, IDOLE DES ADOS, SERA SUR LA SCENE NAHDA DE MAWAZINE LE 20 MAI 2012. ELLE Y FERA EVOLUER SON CORPS, ELLE CHANTERA AUSSI. Décriée cette semaine par le ministre tunisien de la Culture qui décide d'annuler sa participation au célèbre festival de Carthage, Nancy Ajram se produira bel et bien à Rabat dans trois mois. Et ce ne seront que des retrouvailles. La chanteuse passe avec mention «très bien» sa prestation, en 2009, dans le cadre du même festival. Son large public marocain sera à coup certain au rendez-vous du spectacle de cette artiste qui joint l'utile à l'agréable, la voix au troisième plan, son narcissisme en partage, s'aimant à outrance. Et une ascension déroutante. Commençons par ce chiffre qui fait froid dans le dos et qui donne le la : 11 millions d'albums vendus de par le monde. Pour enfoncer le clou et nous bien visser, le vénérable Newsweek américain nous informe en 2005 que cette belle libanaise, généreusement passée par la chirurgie esthétique, se positionnait parmi les artistes les «plus influentes du monde arabe». Qu'à cela ne tienne. Ajram a un public et ne s'effondre pas lorsqu'on lui dit qu'il est essentiellement constitué de pré pubères, c'est-à-dire des fillettes qui ont le temps de réajuster leur jugement. Mais, comme chacun sait, la bête (de scène) n'est pas idiote. En attendant cet éventuel réveil, elle aura tout soufflé à son passage, le succès immatériel et la reconnaissance complaisante, à commencer par celle de ses mentors qui s'en mettent plein les fouilles. Mais Nancy est, désormais, un mythe. «Ah We Noss», «Akhasmak Ah», «Ya Tabtab»…, sont autant de chansons abrutissantes que la masse en redemande. Et, voyant ce public mordre à l'hameçon, la branche arabe de Coca-Cola en fait son égérie. Ca gaze de plus en plus pour cette hénaurme donneuse de la voix, sacrée meilleure chanteuse arabe pour le Moyen-Orient à Monaco en 2008, un prix qui consacre les plus avenantes des artistes en visite sur le prestigieux Rocher. Ne soyons pas que mauvaise langue, Nancy Ajram s'est aussi produite dans plusieurs villes américaines où on parle couramment l'arabe, ce qui n'est pas rien. Pas d'articles associés.