Peu importe le gagnant des élections 2020, le prochain président devra faire face à une économie toujours sous le choc des effets de la pandémie, et une récession jamais vue depuis 2008. Une thématique qui d'ailleurs divise l'électorat américain… USA 2020 – Le coronavirus et l'économie divisent l'électorat américain Le portrait de l'Amérique le jour du scrutin est celui d'une nation profondément divisée en fonction de certains critères : la race, le genre, le degré d'instruction, la zone ainsi que sur la question de savoir s'il faut sauver des vies ou l'économie dans la gestion de la crise sanitaire, souligne The Wall Street Journal. Selon une enquête nationale menée auprès des électeurs pour le WSJ et d'autres organes de presse, le président Trump a obtenu la majorité du vote des Blancs non diplômés, des résidents des zones rurales et de ceux qui accordent une grande priorité à l'économie quitte à sacrifier des vies. Le démocrate Joe Biden a, en revanche, recueilli le vote des femmes, des résidents des régions urbaines et suburbaines, des non-Blancs et des diplômés universitaires. Et le Journal de signaler que les électeurs se sont exprimés dans le cadre d'un processus de vote le plus insolite dans l'histoire récente, marqué par une forte augmentation du vote par correspondance en raison de la pandémie. « Le coronavirus ? Expliquez-moi en quoi c'est la faute de Donald Trump ? Personne n'aurait pu le contrôler », répond David Yates, 61 ans, entrepreneur à la retraite, pistolet à la ceinture alors qu'il venait de voter pour Donald Trump dans le canton de Millcreek, en Pennsylvanie. dans le même contexte, selon The Washington Post, près de 4 électeurs sur 10 accordent la priorité à l'économie au détriment des efforts visant à limiter la propagation du coronavirus. Et le WP d'ajouter qu'un tiers des électeurs se disent surtout motivés par l'économie – un avis largement répandu parmi les supporters de Trump, dont 6 sur 10 ont cité l'économie comme leur priorité absolue, précise le média. L'économie américaine en 8 chiffres.
Peu importe qui sera élu, le prochain président devra faire face à une économie toujours sous le choc des effets de la pandémie depuis le printemps. Alors que certains secteurs de l'économie ont rebondi, d'autres demeurent fortement déprimés. En outre, des millions d'Américains sont toujours au chômage, explique The New-York Times, chiffres à l'appui. 75,3% – Part des adultes de 25 à 54 ans, actifs sur le marché du travail en septembre, contre 69,7% en avril. Le taux le plus bas en 45 ans, mais qui reste aussi mauvais qu'au pire de la Grande Récession. 2,4 millions – Nombre d'Américains au chômage en septembre depuis plus de six mois, que l'on considère un chômage de longue durée. -3,5% – Evolution du PIB à compter de la fin de 2019. Malgré un rebondissement après le plongeon du printemps, le BIP US demeure bien en deçà de son niveau pré-pandémie. 824,000 – Nombre de femmes hispaniques ayant quitté la population active depuis février. La perte d'emplois dans le secteur des services et la fermeture des écoles ont été particulièrement dures pour les femmes noires et hispaniques. + 7,2% – Croissance des dépenses de consommation consacrées aux biens, de janvier à septembre. Les déplacements étant limités, pandémie oblige, les Américains n'ont jamais autant consommé. -6,1% – Baisse des dépenses de consommation consacrées aux services, de janvier à septembre. En dépit de la réouverture des hôtels, des restaurants et des cinémas à travers tout le pays, les ventes sont loin de la normale. 6,5 millions – Taux annuel de ventes de logements existants en septembre, soit une hausse de 21% par rapport à l'année précédente. Le marché immobilier a été boosté par des taux d'intérêt ultra-bas et par la demande croissante des citadins à la recherche d'espace supplémentaire. -6,4% – Evolution de la production manufacturière depuis janvier. Les usines américaines n'ont pas été aussi pénalisées par la crise que beaucoup d'autres secteurs. Mais comme le reste de l'économie, elles ont vu leur progression stagner ces derniers mois. Les fantômes d'Al Gore et d'Hillary Clinton planent sur le camp démocrate Al Gore et Hillary Clinton Ils auraient pu changer le cours de l'histoire, si ce n'était pour les dérapages, le hasard et les controverses, souligne Politico. En attendant les résultats de l'élection présidentielle 2020 qui risquent de prendre des jours, voire des semaines, il convient d'évoquer l'exemple le plus récent et le plus flagrant de ce phénomène au caractère aléatoire de l'histoire impliquant ces deux figures tragiques de la politique démocrate de la dernière génération: Al Gore et Hillary Rodham Clinton, relate la publication. Les deux candidats démocrates avaient montré leurs limites en tant que politiciens et, selon leurs propres calculs, ont commis des erreurs dans leurs campagnes électorales. Mais n'oublions jamais que les deux ont également remporté le vote populaire. N'eût été des circonstances sans doute illégitimes et incontestablement étranges, ils auraient remporté la présidence. Leur ambition d'accéder à la Maison Blanche, nourrie tout au long de leur carrière, a été brisée comme une coquille d'œuf et écrasée comme une groseille à maquereau. Nul ne peut dire où les chemins non empruntés les auraient conduit. Cependant, les deux figures suscitent un élan de spéculation contrefactuelle aussi captivante qu'angoissante. Et le média de conclure que l'accalmie qui précède la tempête du mardi soir est un moment propice pour réfléchir à d'éventuels déceptions. La nuit du duel Trump/ Biden – Des manifestations éclatent à travers tout le pays Alors que les résultats du vote tombent au fur et à mesure que les votes sont dépouillés, le démocrate Joe Biden a appelé à compter toutes les voix, et le président Donald Trump a crié victoire avant même que le dépouillement soit terminé. Entretemps, plusieurs villes américaines ont assisté à des troubles mardi soir, notamment à Washington, DC, où les manifestants de Black Lives Matter ont inondé les rues aux alentours de la Maison Blanche. Certains se sont retrouvés dans des échauffourées avec la police, lit-on sur le site de Fox News.