Le Cercle des Jeunes Economistes (CJE) a organisé, mercredi à Casablanca, un séminaire sur le thème "L'export au Maroc: pour une stratégie de rupture". Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le président du CJE, Réda Daifi, a indiqué que ce cercle, créé en mars 2008 à l'initiative de jeunes cadres, universitaires et professionnels, oeuvre à un renouvellement permanent de la pensée économique. Ses membres souhaitent contribuer à la promotion de débats constructifs sur des questions socio-économiques et à favoriser l'émergence de synergies nouvelles entre les différents acteurs économiques, a-t-il souligné. Il a, par ailleurs, estimé que l'exportation constitue un sujet stratégique dans le contexte d'une économie émergente comme celle du Maroc et qu'une insertion viable et durable dans le processus de mondialisation nécessite un secteur exportateur fort et diversifié. De son côté, Hassan Benseddik, du ministère du Commerce extérieur, a mis en exergue l'importance de tels débats au moment de l'envolée du prix des produits énergétiques (pétrole et hydrocarbures) et des matières premières, notamment les céréales. Le taux de couverture du commerce extérieur s'est développé de manière considérable ces dernières années au Maroc, a-t-il affirmé, précisant que ce taux a atteint 50 %. Le programme de développement économique fait de l'exportation l'un des leviers essentiels du processus de développement à même d'assurer l'équilibre de la balance commerciale et de renforcer la compétitivité des entreprises et la compétitivité de l'économie du pays, de manière générale, a-t-il soutenu, relevant l'importance de la diversification des exportations en matière des produits et des marchés. Lors des débats, plusieurs questions ont été soulevées telles que le défi d'exporter et de conquérir le marché international que le Maroc doit relever davantage, le profit à tirer des accords de libre échange et la réussite de l'intégration de l'économie nationale dans l'économie mondiale, alors que le secteur de l'exportation est encore "à la traîne", selon certains intervenants. D'autres participants ont tenté, à travers leurs contributions, d'approfondir la réflexion sur la politique et la stratégie à mener en vue de relancer le secteur de l'export.