En poste au Fath US de Rabat depuis l'an passé, Alain Olio (54 ans), l'ancien éducateur de Benzema et de Ben Arfa, s'occupe aujourd'hui du pôle formation du FUS. Rencontre avec un Français de l'étranger. (Photo Presse-Sports) «Alain Olio, on vous retrouve ici, au Maroc, auprès des jeunes du FUS. Est-ce votre première expérience hors de France ? Non, puisque je suis aussi passé par la Suisse, à Neuchâtel Xamax, avant que les Tchétchènes reprennent le club. J'ai rejoint le FUS en 2010, pour quatre ans. Je travaille avec un autre Français, Grégory Delhomel (préparateur physique). Ce qui est intéressant avec la formation, c'est qu'on part d'une feuille blanche. Notre chance, c'est que le FUS a comme président celui de la Fédération. Il y a ici une envie de se développer. Il y a neuf équipes, dont six pour les jeunes, plus l'école de foot. Notre souci, ça a d'abord été les sites d'entraînement, en nombre insuffisant. Quelle est votre mission ? L'objectif, c'est de pérenniser la formation. On met en place un fonctionnement. On s'est aperçu qu'il fallait d'abord former nos cadres, avant de former nos jeunes. Comme le DTN marocain n'est autre que Jean-Pierre Morlans (ancien DTN de la FFF), cela facilite les choses. Ce que l'on veut, c'est qu'à court et moyen termes, le FUS forme ses propres joueurs seniors. Ce n'est pas le cas actuellement. «La sélection s'est bonifiée avec Cuperly et Gerets» Où vous situez-vous par rapport à l'Académie Mohammed VI ? Ce n'est pas comparable ! Leurs jeunes s'entraînent deux fois par jour, avec une scolarité intégrée. Ils ont déjà pas mal d'internationaux. Nous, nos jeunes ont dû passer de deux séances hebdos à une quotidienne. On est content parce qu'un jeune a été appelé en sélection U17. On espère qu'il y en aura d'autres. On recrute dans la région de Rabat uniquement, le club a d'ailleurs créé une cellule à cet effet. Quelle est votre vision de la sélection marocaine ? Les choses ont changé depuis l'arrivée de Cup' (Cuperly) et Gerets. J'étais d'ailleurs à Marrakech pour LE match contre l'Algérie (4-0). L'équipe s'est bonifiée. Je suis leur campagne éliminatoire. Ce n'est pas toujours facile de se déplacer et de faire des résultats sur le continent, entre les voyages, les terrains, l'arbitrage. Au FUS, qui était le tenant de la Coupe de la Confédération (C2 africaine), on s'en est aperçus.» Propos recueillis par Frank Simon Suivant