L'affaire des coureurs cyclistes de l'équipe nationale qui se sont retirés mi-avril du Tour du Maroc a pris une tournure politique. Lundi, les coureurs ont été reçus tour à tour par la section des affaires sociales du Parti de la justice et du développement et par des députés de l'Union socialiste des forces populaires. Les députés ont promis aux coureurs d'interpeller le ministère de la Jeunesse et des sports sur ce sujet. Décidément, cette affaire qui défraye la chronique depuis une dizaine de jours est loin d'être finie.
Le retrait des coureurs marocains au Tour du Maroc a déjà fait couler beaucoup d'encre au Maroc et à l'étranger. Lundi, l'affaire a pris une tournure politique. La section des affaires sociales du Parti de la justice et du développement (PJD) et des députés de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) ont accordé tour à tour une audience aux cyclistes.
D'après Adil Jelloul, capitaine de l'équipe nationale, les coureurs ont expliqué aux parlementaires les raisons de leur retrait dû, dit-il, à la «souffrance» qu'ils ont endurée avec la Fédération Royale marocaine de cyclisme (FRMC). Une souffrance qui se matérialise, selon Jelloul, par la marginalisation orchestrée des coureurs. Ces derniers, assure-t-il aux parlementaires, doivent acquérir eux-mêmes leurs maillots et vélos pour participer aux compétitions.
En d'autres termes, la situation était intenable et les conditions pour faire du vélo de plus en plus difficiles. Ce n'est pas tout. Les coureurs ont dévoilé aux députés qu'ils ne sont pas pris en charge par la Fédération en cas d'accident et qu'ils ne perçoivent pas de primes en cas de victoire à l'international. D'après nos informations, le groupe du PJD devrait interpeller Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports, en demandant à la présidente des secteurs sociaux de la Chambre des députés de provoquer une réunion pour débattre de cette affaire qui défraye la chronique depuis une dizaine de jours.
Les coureurs ont déjà saisi le ministère de la Jeunesse et des sports et le Comité national olympique marocain. C'est dire que cette affaire est loin d'être close. Plusieurs clubs ont déjà affiché leur solidarité avec les coureurs. Décidément, le printemps s'annonce chaud à la Fédération du cyclisme.