La Coupe d'Afrique des Nations 2019 - la CAN 2019 - aura-t-elle lieu au Cameroun, comme prévu ? Depuis un an, la polémique bat son plein. Et le nouveau président de la Confédération africaine de football, le Malgache Ahmad Ahmad, ne fait rien pour l'apaiser ! Le professeur camerounais Félix Zogo est le porte-parole du COCAN, le Comité d'organisation de la CAN 2019, que les Camerounais ont mis sur pied. Il est l'invité de RFI, en ligne de Yaoundé. RFI : Professeur Félix Zogo, est-ce que le Cameroun sera prêt ? Félix Zogo : Oui, évidemment, le Cameroun sera prêt pour ce grand rendez-vous que nous attendons depuis maintenant, on va dire 45 ans. En 2019, cela fera 47 ans que le Cameroun attend d'organiser à nouveau ce grand rendez-vous du football et de la jeunesse africaine. Et pourtant, la semaine dernière, le président de la CAF – la Confédération africaine de football –, le Malgache Ahmad Ahmad, a déclaré : « Il y a encore un déficit énorme entre le rapport et le cahier des charges » ! Oui, effectivement, le président de la CAF, Monsieur Ahmad, l'a déclaré. Vous savez, nous sommes à dix-sept mois de cette compétition. Le cahier des charges pour le moment ne donne pas un échéancier. Il donne une date butoir qui est fixée trois mois avant le début de la compétition. Donc trois mois avant le début, nous serons fin mars 2019, donc nous avons dix-sept mois pour atteindre le niveau requis par le cahier des charges de la CAF, et nous n'avons aucune inquiétude sur la progression, sur le rythme auquel se déroulent les travaux actuellement. Cette déclaration du président de la CAF est tombée juste après le retour d'une mission d'inspection chez vous. Ce qui laisse entendre que le rapport n'est pas très positif pour vous ! Je ne sais pas lire dans des boules de cristal pour savoir ce que le rapport a pu dire, mais je retiens les propos du président de la CAF. Il a dit qu'il n'y avait pas de polémique sur l'organisation de la CAN au Cameroun. Donc, nous sommes sereins de ce point de vue. Vous savez que, avant même que le format de la compétition ne passe de 16 équipes à 24, le Cameroun disposait déjà de trois sites fin prêts, puisque ces sites avaient servi pour la CAN féminine. Lorsque le format est passé à 24 équipes, le Cameroun a dit oui. Oui, pourquoi ? Parce que, dans les prévisions nous avions déjà deux grands stades, en plus des trois qui étaient prêts. Deux grands stades en construction à Yaoundé et à Douala, des stades respectivement de 60 000 et de 50 000 places. Et puis nous avions, naturellement, le stade Roumde Adja à Garoua, qui est un stade déjà construit et qui ne demande qu'à être réhabilité, lesquels travaux de réhabilitation sont en cours. Donc, au plus tard au 31 décembre 2018, tous les chantiers de la CAN seront livrés, c'est-à-dire, je pense pour une fois en Afrique, six mois avant le début de la compétition. Est-ce que les grands stades de Yaoundé et de Douala ne sont pas vétustes ? Est-ce qu'il n'y a pas d'énormes travaux à faire ? Non, nous avons deux stades neufs qui sont en construction à Yaoundé, dans la banlieue de Yaoundé à Olembe 60 000 places entièrement couvertes. Et nous avons à Douala 50 000 places, toujours dans la banlieue de Douala, à Japoma. Ce sont des stades qui sont en train de se construire. Les délais de livraison sont connus, les process de fabrication font que des constructions se déroulent de manière simultanée sur des sites différents. C'est-à-dire qu'il y a du matériel qui est fabriqué à l'extérieur du Cameroun, sur les sites des différentes entreprises, et ce matériel est ensuite transporté au Cameroun pour être posé sur les structures qui, elles, se font sur place. C'est ce qui permet aux entreprises de s'engager à livrer ces deux joyaux architecturaux et sportifs, au plus tard le 31 décembre 2018. Autre problème, les infrastructures, notamment autour des stades de Garoua et Bafoussam : problèmes d'hôpitaux, problèmes d'aéroports. Le Cameroun n'a pas de problèmes d'hôpitaux. Pas du tout. Et on n'a pas attendu la CAN pour mettre en place des plateaux techniques au niveau des hôpitaux. Vous savez, à l'heure actuelle, le Cameroun fait référence dans la sous-région Afrique centrale en matière de plateau technique hospitalier, puisque de nombreux patients viennent de pays voisins pour être évacués au Cameroun. Non, il n'y a pas de souci à se faire. Pour ce qui est des infrastructures aéroportuaires, le Cameroun compte actuellement quatre aéroports de classe internationale à Yaoundé, à Douala, à Garoua et à Maroua. Et un aéroport de classe nationale à Bafoussam. Quant aux sites de Buea et de Limbe, ils se situent à peu près à une soixantaine de kilomètres de Douala, répondant donc aux critères CAF, qui demandent que l'aéroport ne soit pas éloigné de plus de 200 kilomètres du site. Donc, nous sommes dans les critères. Autre souci, Professeur Zogo, les coupures d'électricité et les connexions Internet, qui ne sont pas toujours optimales ! Oui, c'est ce qui se dit, mais vous savez, la CAF est arrivée ici avec le cabinet commis à cet effet et les officiels de la CAF. Ils ont pu se rendre compte de ce que les débits internet dans les villes et même ailleurs sont totalement satisfaisants. Maintenant, nous travaillons avec la CAF. Nous savons très bien qu'il va y avoir au Cameroun une ruée de médias qui auront besoin de travailler avec ces nouvelles technologies. Et selon les besoins qui seront exprimés par la CAF, les débits seront accrus et émis à nouveau. A vous écouter, tout va bien. Et pourtant, le président de la CAF vient de déclarer qu'il y a un énorme déficit entre le dernier rapport rendu il y a quelques jours et votre cahier des charges ! Oui, je rappelle que cette mission d'inspection est la première à être effectuée – elle était longtemps attendue – et que c'est à présent que le Cameroun, le Comité de l'organisation de la CAN camerounaise et la CAF vont se mettre d'accord sur un échéancier. Et c'est cela qui va servir de support d'évaluation. Donc nous avons totalement confiance en la CAF. Le président de la CAF l'a aussi dit à Casablanca les 1er et 2 février dernier : la CAF est disposée et déterminée à accompagner le Cameroun pour que cette première CAN à 24 soit certainement la plus belle et la plus réussie de toute l'histoire des compétitions en Afrique. Le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, est le tombeur de votre compatriote Issa Hayatou, c'était il y a un petit peu moins d'un an. Est-ce que vous sentez que le nouveau président de la CAF n'aime pas beaucoup votre pays ? Non ! Pas du tout ! Mais pourquoi est-ce qu'il ne l'aimerait pas ? La CAF est une institution démocratique. Notre compatriote, le président Hayatou, a fait son temps et il aura porté le football africain le plus haut qu'il aura pu. Le jeu démocratique a voulu que ce soit quelqu'un d'autre qui prenne le relais aujourd'hui. Le Cameroun est membre de la CAF à travers l'Africa Foot, nous accompagnons l'action de ce nouveau président. Tout cela participe au jeu de l'alternance à cet effet. Oui, mais au mois d'août dernier Issa Hayatou ne s'est pas privé de critiquer la façon dont Ahmad Ahmad a parlé de votre pays et de ses préparatifs. Oui, je pense qu'aujourd'hui, tout cela est derrière nous. Il a pu y avoir quelques malentendus à un moment donné. Vous savez, le président de la CAF venait d'entrer en fonction... Il s'est d'ailleurs expliqué là-dessus. Nous avons très bien compris qu'il s'était basé sur certains articles de presse pour pouvoir le dire. Je pense qu'aujourd'hui, tous ces malentendus – si tant est qu'il y en ait eu –, sont désormais dissipés et nous évoluons dans la même voie. Dans l'entourage du président de la CAF, on pense à un plan B. A savoir le Maroc, qui a aidé à l'élection d'Ahmad Ahmad l'an dernier. Est-ce que vous ne craignez pas la rivalité d'une candidature marocaine ? Non mais pas du tout, parce que la CAN 2019 a été attribuée au Cameroun, pour que cette décision soit revue, pour que cette CAN puisse être attribuée à un pays autre que le Cameroun... Vous savez ce n'est pas un individu, ce n'est pas ce pays que vous citez, qui décide à qui on attribue l'organisation d'une CAN. C'est la CAF, à travers ses organes compétents, je crois le Comité exécutif. Et donc, nous sommes convaincus que nous nous mettrons à la hauteur de ce que la CAF attend d'un pays qui organise aujourd'hui cette CAN à 24 équipes. Pour l'organisation de la Coupe du monde 2026 vous soutenez plutôt les Etats-Unis ou plutôt le Maroc ? Je pense que le moment n'est pas encore arrivé. Mais quand bien même ce moment arriverait, c'est au niveau des associations nationales que la position du Cameroun sera exprimée. C'est au mois de juin prochain que la décision sera prise. Vous, personnellement, Félix Zogo, vous êtes plutôt pour les Etats-Unis ou pour le Maroc ? Je suis africain. Et naturellement, s'il y a un pays africain qui présente les meilleures dispositions, naturellement, notre cœur parlera en faveur de ce pays. Félix Zogo, dans les grandes villes camerounaises on a vu ces dernières semaines une grande affiche qui montrait le président Biya avec ce message : « La CAN 2019 c'est déjà demain. Le Cameroun sera prêt le jour dit. J'en prends l'engagement ». A ceci près que l'année prochaine, on ne sait pas qui sera président de la République au Cameroun. N'est-ce pas une maladresse ? Mais écoutez, l'avenir on le verra bien. Et là, nous nous refusons à faire un mélange de genres entre politique et sport, même si on ne peut pas totalement dissocier les deux. Non, nous pensons que le président de la République l'a dit dans son rôle – droit dans ses bottes –, et il a pris cet engagement en vertu du mandat que le peuple souverain lui confère en tant que président de la République. Et donc il a pris cet engagement. Et dans les faits, on peut très bien se rendre compte de ce que cet engagement est suivi d'effet. Oui mais cet engagement laisse entendre que l'année prochaine ce sera Paul Biya qui sera toujours le président de la République ? Mais c'est au peuple camerounais qu'il faudrait le demander, puisque le Cameroun est une nation démocratique. Et donc, le moment venu, le président de la République sera élu par le peuple camerounais. Et de toutes les façons, le monde entier sera au courant de qui aura été élu président de la République. Et le nouveau président de la Confédération africaine de football, le Malgache Ahmad Ahmad, ne fait rien pour l'apaiser ! Le professeur camerounais Félix Zogo est le porte-parole du COCAN, le Comité d'organisation de la CAN 2019, que les Camerounais ont mis sur pied. Il est l'invité de RFI, en ligne de Yaoundé. RFI : Professeur Félix Zogo, est-ce que le Cameroun sera prêt ? Félix Zogo : Oui, évidemment, le Cameroun sera prêt pour ce grand rendez-vous que nous attendons depuis maintenant, on va dire 45 ans. En 2019, cela fera 47 ans que le Cameroun attend d'organiser à nouveau ce grand rendez-vous du football et de la jeunesse africaine. Et pourtant, la semaine dernière, le président de la CAF – la Confédération africaine de football –, le Malgache Ahmad Ahmad, a déclaré : « Il y a encore un déficit énorme entre le rapport et le cahier des charges » ! Oui, effectivement, le président de la CAF, Monsieur Ahmad, l'a déclaré. Vous savez, nous sommes à dix-sept mois de cette compétition. Le cahier des charges pour le moment ne donne pas un échéancier. Il donne une date butoir qui est fixée trois mois avant le début de la compétition. Donc trois mois avant le début, nous serons fin mars 2019, donc nous avons dix-sept mois pour atteindre le niveau requis par le cahier des charges de la CAF, et nous n'avons aucune inquiétude sur la progression, sur le rythme auquel se déroulent les travaux actuellement. Cette déclaration du président de la CAF est tombée juste après le retour d'une mission d'inspection chez vous. Ce qui laisse entendre que le rapport n'est pas très positif pour vous ! Je ne sais pas lire dans des boules de cristal pour savoir ce que le rapport a pu dire, mais je retiens les propos du président de la CAF. Il a dit qu'il n'y avait pas de polémique sur l'organisation de la CAN au Cameroun. Donc, nous sommes sereins de ce point de vue. Vous savez que, avant même que le format de la compétition ne passe de 16 équipes à 24, le Cameroun disposait déjà de trois sites fin prêts, puisque ces sites avaient servi pour la CAN féminine. Lorsque le format est passé à 24 équipes, le Cameroun a dit oui. Oui, pourquoi ? Parce que, dans les prévisions nous avions déjà deux grands stades, en plus des trois qui étaient prêts. Deux grands stades en construction à Yaoundé et à Douala, des stades respectivement de 60 000 et de 50 000 places. Et puis nous avions, naturellement, le stade Roumde Adja à Garoua, qui est un stade déjà construit et qui ne demande qu'à être réhabilité, lesquels travaux de réhabilitation sont en cours. Donc, au plus tard au 31 décembre 2018, tous les chantiers de la CAN seront livrés, c'est-à-dire, je pense pour une fois en Afrique, six mois avant le début de la compétition. Est-ce que les grands stades de Yaoundé et de Douala ne sont pas vétustes ? Est-ce qu'il n'y a pas d'énormes travaux à faire ? Non, nous avons deux stades neufs qui sont en construction à Yaoundé, dans la banlieue de Yaoundé à Olembe 60 000 places entièrement couvertes. Et nous avons à Douala 50 000 places, toujours dans la banlieue de Douala, à Japoma. Ce sont des stades qui sont en train de se construire. Les délais de livraison sont connus, les process de fabrication font que des constructions se déroulent de manière simultanée sur des sites différents. C'est-à-dire qu'il y a du matériel qui est fabriqué à l'extérieur du Cameroun, sur les sites des différentes entreprises, et ce matériel est ensuite transporté au Cameroun pour être posé sur les structures qui, elles, se font sur place. C'est ce qui permet aux entreprises de s'engager à livrer ces deux joyaux architecturaux et sportifs, au plus tard le 31 décembre 2018. Autre problème, les infrastructures, notamment autour des stades de Garoua et Bafoussam : problèmes d'hôpitaux, problèmes d'aéroports. Le Cameroun n'a pas de problèmes d'hôpitaux. Pas du tout. Et on n'a pas attendu la CAN pour mettre en place des plateaux techniques au niveau des hôpitaux. Vous savez, à l'heure actuelle, le Cameroun fait référence dans la sous-région Afrique centrale en matière de plateau technique hospitalier, puisque de nombreux patients viennent de pays voisins pour être évacués au Cameroun. Non, il n'y a pas de souci à se faire. Pour ce qui est des infrastructures aéroportuaires, le Cameroun compte actuellement quatre aéroports de classe internationale à Yaoundé, à Douala, à Garoua et à Maroua. Et un aéroport de classe nationale à Bafoussam. Quant aux sites de Buea et de Limbe, ils se situent à peu près à une soixantaine de kilomètres de Douala, répondant donc aux critères CAF, qui demandent que l'aéroport ne soit pas éloigné de plus de 200 kilomètres du site. Donc, nous sommes dans les critères. Autre souci, Professeur Zogo, les coupures d'électricité et les connexions Internet, qui ne sont pas toujours optimales ! Oui, c'est ce qui se dit, mais vous savez, la CAF est arrivée ici avec le cabinet commis à cet effet et les officiels de la CAF. Ils ont pu se rendre compte de ce que les débits internet dans les villes et même ailleurs sont totalement satisfaisants. Maintenant, nous travaillons avec la CAF. Nous savons très bien qu'il va y avoir au Cameroun une ruée de médias qui auront besoin de travailler avec ces nouvelles technologies. Et selon les besoins qui seront exprimés par la CAF, les débits seront accrus et émis à nouveau. A vous écouter, tout va bien. Et pourtant, le président de la CAF vient de déclarer qu'il y a un énorme déficit entre le dernier rapport rendu il y a quelques jours et votre cahier des charges ! Oui, je rappelle que cette mission d'inspection est la première à être effectuée – elle était longtemps attendue – et que c'est à présent que le Cameroun, le Comité de l'organisation de la CAN camerounaise et la CAF vont se mettre d'accord sur un échéancier. Et c'est cela qui va servir de support d'évaluation. Donc nous avons totalement confiance en la CAF. Le président de la CAF l'a aussi dit à Casablanca les 1er et 2 février dernier : la CAF est disposée et déterminée à accompagner le Cameroun pour que cette première CAN à 24 soit certainement la plus belle et la plus réussie de toute l'histoire des compétitions en Afrique. Le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, est le tombeur de votre compatriote Issa Hayatou, c'était il y a un petit peu moins d'un an. Est-ce que vous sentez que le nouveau président de la CAF n'aime pas beaucoup votre pays ? Non ! Pas du tout ! Mais pourquoi est-ce qu'il ne l'aimerait pas ? La CAF est une institution démocratique. Notre compatriote, le président Hayatou, a fait son temps et il aura porté le football africain le plus haut qu'il aura pu. Le jeu démocratique a voulu que ce soit quelqu'un d'autre qui prenne le relais aujourd'hui. Le Cameroun est membre de la CAF à travers l'Africa Foot, nous accompagnons l'action de ce nouveau président. Tout cela participe au jeu de l'alternance à cet effet. Oui, mais au mois d'août dernier Issa Hayatou ne s'est pas privé de critiquer la façon dont Ahmad Ahmad a parlé de votre pays et de ses préparatifs. Oui, je pense qu'aujourd'hui, tout cela est derrière nous. Il a pu y avoir quelques malentendus à un moment donné. Vous savez, le président de la CAF venait d'entrer en fonction... Il s'est d'ailleurs expliqué là-dessus. Nous avons très bien compris qu'il s'était basé sur certains articles de presse pour pouvoir le dire. Je pense qu'aujourd'hui, tous ces malentendus – si tant est qu'il y en ait eu –, sont désormais dissipés et nous évoluons dans la même voie. Dans l'entourage du président de la CAF, on pense à un plan B. A savoir le Maroc, qui a aidé à l'élection d'Ahmad Ahmad l'an dernier. Est-ce que vous ne craignez pas la rivalité d'une candidature marocaine ? Non mais pas du tout, parce que la CAN 2019 a été attribuée au Cameroun, pour que cette décision soit revue, pour que cette CAN puisse être attribuée à un pays autre que le Cameroun... Vous savez ce n'est pas un individu, ce n'est pas ce pays que vous citez, qui décide à qui on attribue l'organisation d'une CAN. C'est la CAF, à travers ses organes compétents, je crois le Comité exécutif. Et donc, nous sommes convaincus que nous nous mettrons à la hauteur de ce que la CAF attend d'un pays qui organise aujourd'hui cette CAN à 24 équipes. Pour l'organisation de la Coupe du monde 2026 vous soutenez plutôt les Etats-Unis ou plutôt le Maroc ? Je pense que le moment n'est pas encore arrivé. Mais quand bien même ce moment arriverait, c'est au niveau des associations nationales que la position du Cameroun sera exprimée. C'est au mois de juin prochain que la décision sera prise. Vous, personnellement, Félix Zogo, vous êtes plutôt pour les Etats-Unis ou pour le Maroc ? Je suis africain. Et naturellement, s'il y a un pays africain qui présente les meilleures dispositions, naturellement, notre cœur parlera en faveur de ce pays. Félix Zogo, dans les grandes villes camerounaises on a vu ces dernières semaines une grande affiche qui montrait le président Biya avec ce message : « La CAN 2019 c'est déjà demain. Le Cameroun sera prêt le jour dit. J'en prends l'engagement ». A ceci près que l'année prochaine, on ne sait pas qui sera président de la République au Cameroun. N'est-ce pas une maladresse ? Mais écoutez, l'avenir on le verra bien. Et là, nous nous refusons à faire un mélange de genres entre politique et sport, même si on ne peut pas totalement dissocier les deux. Non, nous pensons que le président de la République l'a dit dans son rôle – droit dans ses bottes –, et il a pris cet engagement en vertu du mandat que le peuple souverain lui confère en tant que président de la République. Et donc il a pris cet engagement. Et dans les faits, on peut très bien se rendre compte de ce que cet engagement est suivi d'effet. Oui mais cet engagement laisse entendre que l'année prochaine ce sera Paul Biya qui sera toujours le président de la République ? Mais c'est au peuple camerounais qu'il faudrait le demander, puisque le Cameroun est une nation démocratique. Et donc, le moment venu, le président de la République sera élu par le peuple camerounais. Et de toutes les façons, le monde entier sera au courant de qui aura été élu président de la République.