Le comité exécutif de la CAF a voté les changements préconisés par le Symposium, avec le passage à une CAN à 24 équipes organisée en juin-juillet. Ce qui ne va pas sans poser des questions. Analyse. Le Symposium de la CAF, tenu mardi et mercredi à Rabat, a bien débouché sur le grand chambardement annoncé de la Coupe d'Afrique des Nations. Réunie ce jeudi en comité exécutif, la Confédération africaine de football a entériné les mesures dévoilées la semaine passée par son président de la commission des Finances, et hôte de ce grand colloque, le patron de la Fédération royale marocaine de football Fouzi Lekjaa. Si la périodicité de la CAN n'a pas été modifiée (la compétition continuera donc de se jouer tous les deux ans), tout le reste ou presque va changer, puisque le comité exécutif a acté le « passage à une Coupe d'Afrique des Nations à 24 équipes dès l'édition de 2019 avec un tournoi qui devra se disputer entre les mois de juin et juillet. » LA CAN IMITE L'EURO... Concrètement, cela signifie un changement de format de l'épreuve, avec six stades au lieu de quatre jusqu'alors. Déjà émis par Fouzi Lekjaa, le doute plane donc plus que jamais sur la capacité du Cameroun à l'accueillir. « Une inspection sera conduite début septembre », indique à ce sujet le communiqué publié jeudi par la CAF, qui précise : « Le comité a préconisé la mise sur pied d'un groupe de travail qui planchera sur la matérialisation des résolutions et proposera un chronogramme d'implémentation à court, moyen et long terme ». Sur le passage à un tournoi estival, toujours combattu par Issa Hayatou, la digue a donc cédé dès le début du règne de son successeur Ahmad Ahmad, soutenu de façon à peine voilée par le président de la FIFA, Gianni Infantino. QUE VA DEVENIR CAMEROUN 2019 ? Les grandes manœuvres ont donc commencé. Elles seront notamment juridiques. Les éliminatoires de l'édition 2019 ont déjà débuté, le mois dernier, sur la base d'un tournoi à seize équipes. Changer ainsi la règle du jeu en cours de route paraît pour le moins contestable juridiquement. Et quid des contrats déjà signés en vue de Cameroun 2019 si l'épreuve changeait de pays d'accueil ? On le voit, le nouveau format de la CAN pose au moins autant de questions qu'il n'est supposé en résoudre. Sans parler des conditions climatiques difficiles sur une partie du continent aux mois de juin et de juillet. Le risque supposé de voir les stars déserter l'épreuve en cas de maintien en janvier-février a donc pesé davantage dans la balance, de même que la pression des clubs européens. Et l'Afrique dans tout cela ?