Être en finale ou ne pas être. Tel est la principale motivation des joueurs du Wydad Casablanca, qui auront à remplir une mission quasi impossible, en foulant la pelouse du Complexe Moulay Abdellah à Rabat, où ils accueillent samedi le club égyptien du Zamalek, en demi-finale retour de la Ligue des champions. Terrassés, voire laminés lors du match aller, les Casablancais devront faire oublier le visage moribond et méconnaissable qu'ils ont affiché il y a une semaine à Alexandrie. Dans le sport, rien n'est impossible et le seul mot d'ordre pour les joueurs wydadis est de remporter une victoire qui ferait d'eux de véritables héros, que l'on commémorera dans les décennies à venir. En cas de succès du WAC, ce match sera directement placé dans les annales du football africain, voire mondial. Car dans toute l'histoire de la Ligue des champions africaine, qui dure depuis 52 ans, aucune équipe n'a réussi à surmonter un déficit de 4 buts. Les seuls clubs à s'en être approchés sont le Hafia FC de Conakry et le Hearts of Oak d'Accra. Battus par l'Asec Mimosas (0-3) en match aller de la demi-finale de l'édition 1976, les Guinéens avaient alors réussi à s'imposer (5-0) lors du match retour à Conakry, s'ouvrant ainsi les portes de la finale. Une année plus tard, les Hearts of Oak d'Accra avaient lourdement chuté (3-5), au même stade de la compétition face aux Mufulira Wanderers en Zambie. Lors du match retour, les Ghanéens ont terrassé leurs adversaires (3-0) et fait valoir la loi du fameux but à l'extérieur. En 2002, le Raja s'était incliné (0-2) devant l'Asec Mimosas à Abidjan, avant de renverser la vapeur dans un match épique au Complexe Mohammed V à Casablanca, remporté par les Verts (4-0). Le seul point commun entre ces trois équipes, c'est qu'elles se sont toutes inclinées en finale par la suite. C'est en tout cas le seul «tracas» auquel le Wydad devra faire face. Pour motiver au mieux leurs troupes, au terme d'une semaine difficile qui a vu le club limoger John Toshack et nommer Sébastien Desabre et Mohamed Sahil à l'intérim, les joueurs ont reçu un soutien de poids, avec la présence jeudi à SKhirat – lieu de concentration des Rouges – de Nadir Lamyaghri, finaliste en 2011, ainsi que Rachid Daoudi et Moussa Ndaw, qui ont remporté le titre en 1992.